Refuge de l’Orgère (1 935m)

Par Lesbottieres

Je reprends donc la voiture laissée à proximité de Polset pour effectuer les deux kilomètres environ qui me séparent du refuge de l’Orgère. La distance est minime mais il est un peu tard pour l’effectuer à pied si je veux rester un petit moment sur place. A une altitude de presque 2 000 m, la neige a pratiquement disparu.

et pourtant elle a été particulièrement abondante cet hiver et les avalanches certainement fréquentes en témoignent les amas de neige qui subsistent en bout de couloirs et dont l’épaisseur reste encore impressionnante.

Ce chalet a eu “très” chaud j’ai l’impression.

Mais ça y est, les petites fleurs réapparaissent dans les pâturages

 

 

Je laisse le véhicule à proximité du refuge et m’engage sur le large chemin qui mène au pied du col de La Masse (2 903 m). Ce chemin se transforme ensuite en un étroit sentier assez abrupt et qui mène jusqu’à ce col mais je n’aurai pas le temps de m’y engager aujourd’hui, il est déjà près de 17h.

Attentif, je regarde à gauche et à droite tout en marchant. A peine quelques hectomètres de parcourus et soudain, à quelques mètres de la piste…

une harde d’une quinzaine de boucs (bouquetins mâles)

 

Fabuleux !  C’est vraiment mon jour de chance !

Evidemment je m’immobilise, j’observe, je “mitraille” …

Sous le soleil déclinant, le spectacle est unique

 

 

 

Je remarque ainsi que certaines des bêtes sont marquées (pas très discrètement je trouve) aux oreilles

 

Je resterais des heures à regarder.

D’un seul coup, un des bouquetins décide de traverser le chemin suivi bientôt de toute la troupe

 

et la harde se regroupe devant un chalet en contre-bas.

Insolite, surprenant, magnifique ! Je me frotte les yeux : non, je ne rêve pas !

 

L’abondance de l’herbe et surtout la quiétude des lieux attirent sans aucun doute les bouquetins à cet endroit en si grand nombre. Aucune habitation n’est encore occupée et j’ai du croiser en tout et pour tout 4 ou 5 marcheurs dans la journée : ceci explique cela, inutile de préciser que la situation est différente en pleine saison estivale.

Evidemment, je suis contraint de raccourcir ma balade car cette scène m’a immobilisé sur place pas mal de temps. J’avance quand même encore un peu car j’ai entendu à plusieurs reprises le sifflement si caractéristique de quelques marmottes et j’aimerais bien en observer avant de repartir.

Et je n’ai pas trop loin à aller…

 

 

Il y en a même une qui s’aventure sur le chemin caillouteux.

Bonne idée que d’être venu aujourd’hui faire une petite rando dans la Vanoise !

Un petit regret, je n’ai pas aperçu de chamois, peut-être la prochaine fois…

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