Magazine Séries

Critiques Séries : Mad Men. Saison 6. Episode 10. A Tale of Two Cities.

Publié le 05 juin 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

vlcsnap-2013-06-04-23h23m18s46.png

Mad Men // Saison 6. Episode 10. A Tale of Two Cities.


Je me demande si je ne suis pas drogué comme Don au cours de cet épisode mais il me semble qu'il s'agit de la saison de Mad Men la plus connectée à l'actualité. C'est une bonne chose car cela permet de mieux s'imprégner du contexte de l'époque et surtout de la manière dont les nouvelles politiques et les évènements bouleversants de cette décennie étaient perçus par ses pairs. Du coup, dans ce nouvel épisode quand encore une fois on se retrouve à parler de ce qu'il se passe au dehors (qui n'est pas montré explicitement dans la série, mais uniquement au travers des informations), alors le téléspectateur est happé dans cette belle machine que la série tente de mettre en marche. Mis à part cela, cet épisode n'était pas vraiment comme tous les autres. L'an dernier Roger prenait de l'extasy et découvrait ses effets. Cette année c'est au tour de Don de fumer de la drogue. Tout cela nous permet alors de plonger Don dans un état euphorique inattendu. Cela permet entre autre de lui faire voir que Megan a abandonné son job afin de le suivre et qu'elle est enceinte, … En fait, tout cela nous permet aussi de voir tout ce que Don désire.
J'aime bien car au fond on n'a pas souvent l'occasion de plonger dans l'esprit de Don. Ce dernier, de part ce qu'il incarne au sein de Mad Men n'a jamais la chance de se dévoiler autant qu'il ne le fait dans cet épisode au travers de cette expérience de drogué. Tout cela se conclue sur Don qui se noie. Ironique quand au fond nous savons que dans sa propre vie, Don se noie déjà. Don n'est toujours pas heureux et cela se ressent encore une fois. La drogue lui a donné l'illusion qu'il pouvait être heureux comme il le souhaitait avec Megan. Autant dire pour lui que ce n'était pas vraiment ce qu'il y avait de mieux. Mais pour le téléspectateur c'est brillant. Les scénaristes sont toujours aussi bons dans leur manière de faire les choses. Par ailleurs, tout le monde va se mettre d'accord sur le nouveau nom de la firme : Sterling Cooper & Partners. On oublie la particule "Draper Price" à la fin de Sterling Cooper, et l'on évite également l'ajout de nouveaux noms (les nouveaux partenaires). Tout cela nous offre alors une belle petite scène à la fin de cet épisode. Et puis le moins que l'on puisse dire également c'est que Cooper reste intact.

vlcsnap-2013-06-04-23h35m05s203.png
"A Tale of Two Cities" était donc un épisode créativement intéressant qui tente de développer des choses de façon intelligente et intelligible. Je n'ai clairement rien à redire si ce n'est que je n'attendais pas vraiment qu'ils fassent les choses de cette façon. Peut être que le tout prendra une forme différente dans les trois derniers épisodes de la saison, mais je ne pense pas. La série a déjà amorcé la conclusion de la saison avec cet épisode. Cela passe également par Pete qui va prendre le temps de fumer lui aussi et d'avoir des hallucinations. Cette conclusion de l'épisode était d'ailleurs très étrange, assez loin d'un cliffangher ou encore d'une révélation intéressante. Non, la série s'arrête sur Pete. Pete est pourtant le souffre douleur de tout le monde et surtout de Matthew Weiner (le créateur de la série). Je me demande encore pourquoi mais je me demande si ce n'est pas une personne que Matthew Weiner a connu dans sa vie et qu'il a toujours eu envie d'humilier. La série parvient également à ajouter quelques bons enjeux d'agence alors que Don, Harry et Roger se rendent en Californie faire leur brief au gros client.
Tout cela permet également de nous montrer encore une fois à quel point tout le monde évolue et même les personnages. De son côté, Ted va rencontrer le responsable ce Chevy histoire de faire évoluer les choses et surtout tout faire pour le conserver. Et puis nous avons Culter qui tente de tout faire pour être mis en avant dans l'agence. Je trouve que ce personnage, bien qu'il soit loin d'être mon préféré, a très bien évolué tout au long de la saison. Culter n'a pas énormément de choses à raconter comme le prouve cet épisode où il avait pourtant plus de liberté pour le faire, mais il fait ce qu'il a à faire très bien et je me demande bien comment tout cela va se terminer pour lui. Ce n'est pas le genre de personnages à passer la saison de toute façon (tout en sachant que la saison prochaine, la saison 7, est normalement la dernière de la série). Bref, tout cela s'achève sur une note plus féminine avec Joan qui veut s'octroyer le sujet du compte Avon rien que pour elle. Ce qui laisse donc Peggy sur la touche.
vlcsnap-2013-06-04-23h27m28s245.png
La place de Joan dans l'agence n'est pas chose facile. Ce que j'aime cependant chez elle c'est qu'elle n'a pas froid aux yeux. Elle a beau avoir été humilié par le passé, avoir couché pour avoir un client, mais finalement elle a toujours su rester simple et surtout féroce. Elle garde au fond d'elle cette haine et la transforme en force. Joan est l'incarnation même du féminisme ambiant au sein de Mad Men d'ailleurs. Et je dois avouer que j'aime beaucoup ça. L'actrice est d'une justesse toujours aussi passionnante. Alors que demander de plus.
Note : 8.5/10. En bref, un petit voyage, un petit pétard, et un peu de féminisme.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines