J’ai entrepris dernièrement un cheminement avec un thérapeute que j’aime beaucoup pour ses connaissances élargies à plusieurs niveaux et sa compassion. J'étais rendue dans un état proche du burn-out, encore une fois. J'avais une demande très claire pour pouvoir en sortir, de trouver LA réponse à une question que j'ai tournée dans (presque) tous les sens en thérapie depuis de nombreuses années.
Avec ce thérapeute, j’ai mis le doigt sur ce qui est, je pense, la réponse principale à ma grande question existentielle : pourquoi est-ce que je n’arrive pas à réussir ma vie malgré mon intelligence, mes compétences, mes connaissances et tout mon travail ? Pourquoi chaque projet que j’entreprends finit toujours par tomber à l’eau, dans le beurre, sans que je ne puisse rien faire ?
Le projet s’arrête sans explications, se volatilise, prend une autre tournure envers quoi je ne puis absolument pas agir. Les bras ballants, totalement impuissante, je reste donc, ou reviens, toujours à la case départ. Ma vie «lève» un temps puis retourne à plat, chaque fois, que ce soit au niveau relationnel, professionnel, financier… Pourtant, ce n’est pas faute d’agir !
Tant d’entre nous vivent ce genre de situations à répétitions sans comprendre. La pensée positive, la gratitude, la méditation, les lectures, les cours, le coaching, la loi d’attraction appliquée, etc., tout ça fonctionne un temps puis c’est le retour à la case départ. Alors que d’autres réussissent en claquant des doigts (quasiment), d’autres peinent péniblement et restent invariablement à un stade stagnant qui finit par en décourager plus d’un. Tant d’efforts jamais récompensés… J’en suis. Non : j’en étais !
« Avec tout ce que tu as mis sur pied, tes compétences et ton travail, tu devrais être millionnaire ! » me disait l’an dernier un coach qui, lui, a «réussi» financièrement.
Ce n’est pas le premier qui croit en moi. J’ai eu plusieurs amis et thérapeutes qui me disaient combien j’ai tout pour réussir. Oui mais alors, pourquoi mes projets ne levaient jamais jusqu’à se réaliser pleinement ?
Cela fait des années que je cherche la réponse…
En tant que thérapeute, j’ai appris beaucoup de choses à bien des niveaux de l’humain, de son âme, de sa psyché, etc. J’ai appris pour aider les autres mais je n’avais pas réalisé que certaines données pouvaient s’appliquer à moi. Cordonnière mal chaussée !?
Le fait est que je suis l’aînée de la famille… mais pas la première des enfants car maman a fait une fausse-couche avant moi. Un petit garçon. Je l’ai toujours su mais je n’avais jamais fait le lien entre une telle situation et moi. Évidemment, ça n’arrive qu’aux autres ;-o))
« C’est la raison pour laquelle tu as erré tout au long de ta vie, de m’annoncer le thérapeute quand je lui en parle. Tu es un «bébé de remplacement». Tu es donc venue pour remplacer le premier bébé et non pas pour toi. Inconsciemment, tu as pris un rôle qui n’est pas le tien, qui ne te correspond pas. Tu n’as donc jamais pu vivre vraiment pour toi malgré tes efforts dans tous les sens. Le problème d’identité – tu t’oublies facilement pour les autres qui semblent tous plus importants que toi – allié à la culpabilité d’être née alors que le premier est mort, amène à ce genre de comportements que tu as eus toute ta vie. C’est très probablement la raison principale pour laquelle tu n’as jamais pu te réaliser ».
« Ces enfants de remplacement ont des difficultés dans le domaine de l'identité. Maurice Porot explique qu'ils ont été condamnés à un « non-être ». Cela se traduit par exemple par le besoin de se distancer de l'enfant mort, souvent idéalisé par les parents, auquel l'enfant de remplacement est constamment comparé, identifié.
L'enfant de remplacement est confronté à la culpabilité d'exister. En effet, il se trouve dans la situation existentielle suivante : si son frère ou sa soeur n'était pas mort, il n'aurait pas été conçu, donc il ne serait pas en vie. De là à se sentir responsable de la mort de l'autre, il n'y a qu'un pas pour l'inconscient. Bien entendu, ce sentiment est absurde, il n'est pas responsable de la mort de son frère ou de sa soeur, mais il ne peut pas, parfois, se débarrasser de ce sentiment qui le hante.» Benoît Bayle http://benoit.bayle1.free.fr/
Les symptômes du bébé de remplacement sont courants, de léger à profond suivant les personnes : se sentir petit, se cacher, s’oublier pour les autres, aider à outrance, se sentir coupable de tout (= de vivre), s’occuper de tout et tout le monde, materner, avoir le moral qui fait des hauts et des bas, anxiété, angoisse, sautes d’humeurs, impulsivité, dépression, dépersonnalisation, double personnalité, bi-polarité, schizophrénie, etc…
Cette nouvelle m’a sauté au visage et a fait bondir mon coeur tellement elle était pleine de sens. Eh non, cette situation n’est pas seulement celle des autres : c’est bel et bien la mienne aussi.
Grâce, notamment, à la kinésiologie appliquée, mon thérapeute a ensuite a déconnecté des données ancrées dans mon inconscient. Depuis la consultation de la semaine passée, j’ai repris le goût de vivre et de créer. J’ai repris confiance qu’un jour, je vais réussir ma vie et réaliser mes rêves…
J’ai l’impression de commencer à vivre… pour moi, enfin.
Avec Amour
Dominique
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