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L’AC Milan 2013 – 2014 jouera en 4-3-1-2

Publié le 07 juin 2013 par Passionacmilan

Balotelli - El ShaarawyL’AC Milan n’évoluera plus en 4-3-3 mais bien en 4-3-1-2. Après quelques jours d’incertitude sur le sujet, Galliani l’a confirmé : « On a décidé de changer de tactique et de revenir au 4-3-1-2 » La raison? Officiellement car Milan mise sur Saponara. Officieusement, et en réalité, c’est tout simplement la volonté (un ordre) de Berlusconi. Le président veut deux attaquants, il veut surtout voir El Shaarawy plus près du but, aux côtés de Balotelli : Allegri doit s’y soumettre, mais après tout, c’est aussi sa tactique préférée…

Quelques jours après la confirmation d’Allegri, le nouveau Milan 2013 – 2014 commence à prendre forme. Le jeu comme marque de fabrique lié aux résultats sur le terrain. Cela a toujours été la mission imposée par Berlusconi. Pour y parvenir, la tactique que devra appliquer Allegri sera le 4-3-1-2. Objectifs : efficacité et spectacle. C’est ni plus ni moins un retour aux sources pour Milan et Allegri , qui est passé du 4-3-1-2 au 4-3-3 par nécessité cette saison. La preuve avec cet extrait d’un article « Le Milan d’Allegri en détail » écrit le 29 juin 2010 :

« La tactique préférée d’Allegri est le 4-3-1-2 mais le nouveau Milan devra être capable de passer du 4-3-1-2 au 4-3-3 avec toutes ses variantes. Il veut une défense solide mais capable de distribuer de bons ballons, les latéraux ne doivent pas spécialement être très offensifs car leur point fort doit être la phase défensive même s’il doivent aider l’équipe en phase de construction. Son milieu de terrain est composé d’un créateur de jeu et de deux demi-ailiers qui doivent savoir s’infiltrer, un plus défensif et l’autre plus porté vers l’attaque. Ensuite, le milieu offensif est très important, il doit distribuer des ballons aux attaquants mais doit aussi redescendre aider l’équipe en phase défensive. Il privilégie les attaquants puissants et quand l’équipe repart, un des deux doit s’écarter pour élargir le jeu et l’autre doit rester comme appui central. Il aime le beau jeu offensif mais est très attentif à la phase défensive. Avec Allegri, on ne risque pas de voir un Milan déséquilibré. Il sait très bien qu’une grande équipe est basée sur une excellente phase défensive. Tous les joueurs doivent se sacrifier pour revenir défendre et presser le porteur du ballon, y compris le milieu offensif, peu importe son nom et sa réputation. C’est donc une nouveauté par rapport au Milan de la saison passée qui restait souvent coupé en deux avec les attaquants qui ne défendaient pas. Allegri fait très attention à l’équilibre de l’équipe à l’image de ses deux idoles : « Mes repères sont Sacchi et Capello : un révolutionnaire, l’autre solide« , il veut donc un Milan offensif mais équilibré. De ses joueurs, il attend la disponibilité et le respect. Il veut une équipe qui s’amuse, spectaculaire et qui gagne. Voilà les idées de football d’Allegri qui ont su convaincre Berlusconi de compter sur lui pour le futur Milan. En effet, les idées d’Allegri respectent totalement la philosophie du Milan de Berlusconi. La théorie est intéressante (celle de Leo l’était aussi) mais il faudra mettre tout cela en pratique et pour cela, Allegri aura besoin d’une bonne équipe. »

Trois ans plus tard, rien a changé. Pour passer de la théorie à la pratique, l’entraineur a besoin d’une équipe adéquate. Le désir de voir un jeu spectaculaire en plus des résultats est légitime. Cette saison, le manque de qualité technique au milieu a parfois donné vie à des spectacles immondes sur la pelouse. Les tifosi aussi voudraient (finalement) s’amuser un peu en regardant Milan jouer. Mais cela devient uniquement possible si la société met à disposition d’Allegri des joueurs à l’aise balle aux pieds. Droits et devoirs de la société et de l’entraineur. Allegri devra donner un jeu plaisant à l’équipe mais pour cela il a besoin des joueurs adéquats. En effet, la seule solution possible pour voir du beau jeu est la qualité technique à partir de la ligne médiane jusqu’à l’attaque. Peu importe l’entraineur. C’est pour cela qu’il faudrait toujours avoir au minimum deux milieux techniques titulaires (c’est-à-dire au moins trois dans l’effectif). Il suffit de jeter un oeil sur les équipes qui pratiquent du beau jeu, que ce soit en Italie (Fiorentina) ou en Europe (Borussia, Bayern, Barcelone, Real…) : tous ont au moins deux milieux de terrain de qualité titulaires et non pas six médians défensifs (pauvre Montolivo!) dans l’effectif comme c’est le cas à Milan. Le problème est que la qualité coute cher : les Flamini, Traoré et Muntari peuvent arriver gratuitement, pas les Fabregas, Schweinsteiger & co! Paramètres zéro, jeu zéro, titre zéro.

Le retour au 4-3-1-2 ouvre de nouveaux sujets de réflexion, comme par exemple quel joueur occupera le rôle de milieu offensif titulaire? El Shaarawy s’adaptera-t-il comme seconde pointe? Comment le milieu à trois va-t-il supporter le travail plus intense de couverture en sachant qu’ils n’auront plus l’aide des attaquants externes comme c’était le cas cette saison? Il va de soi que le milieu offensif devra aider l’équipe en phase défensive mais la ligne médiane (toujours elle…) devra être obligatoirement renforcée. Cette saison (et ce n’est pas la première), c’est le milieu de terrain qui a fait défaut à Milan, ne filtrant pas assez en phase défensive et ne créant pas suffisamment en phase offensive. Le changement tactique modifie inévitablement les objectifs du mercato, surtout dans le secteur offensif. Alors qu’Allegri et Galliani étaient séduits par Cerci, toute piste menant à un ailier tombe à l’eau. Selon l’administrateur délégué, l’objectif principal est maintenant d’engager un milieu offensif : « On recherche un milieu offensif même si on a déjà Boateng et Saponara » L’objectif est clair : augmenter la qualité technique et renforcer le lien entre le milieu et l’attaque, ce qui a énormément manqué à Milan cette année. Berlusconi et Allegri ont ainsi trouvé un terrain d’entente : retour aux sources, avec ce bon vieux 4-3-1-2 qu’ils apprécient tous les deux. Allegri devra le construire, Berlusconi devra lui mettre à disposition les outils et le matériel nécessaire. Peu importe le secteur, sans les bons outils et / ou les bons matériaux, comment construire quelque chose de correct?


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