Argo

Taillé pour les Oscar
1979, la révolution iranienne est à son apogée et l’anti américanisme suinte dans tout Téhéran. Au cours de la prise d’otage historique de l’ambassade des Etats-Unis en Iran qui fît 52 détenus ; 6 prennent la fuite au nez et à la barbe (ah ah ah) de leurs ravisseurs. Réfugiés en secret dans la résidence de l’ambassadeur du Canada ; la CIAréfléchit à les faire sortir d’Iran où s’ils sont découverts ; ils pourraient être considérés comme espions… Imaginez leur sort. Le scénario pour les faire sortir est de les faire passer pour une équipe d’Hollywood chargé de repérages pour un film bidon de SF type « Star Wars », nommé « Argo ».Tiré de faits réels, cette affaire a été révélée au grand public suite à la dé classification de documents confidentiels de la CIApar Clinton en 1997. Du grand guignol cette histoire d’espionnage, mais du vrai… Etonnant. Ban Affleck en livre une version taillée pour les Oscar. Sans aspérités, sans originalité, d’un classicisme absolu mais efficace… Un pur produit grand studio US. Dommage avec un sujet tel que celui-ci, le film ne s’oriente jamais vers la farce, mais reste sur le thriller politique de bonne facture… Zéro prise de risque. Classique, Affleck récite une belle leçon de cinéma : Pollack, Pakula, Mann sont tous invités à la fête… Son monteur est même celui de Michael Mann : invité à assurer le suspense par un montage alerte sur le final. Mais leurs films ont fait la gloire du film politique US dans les 70’s et on est en 2012.Ce film reste dans le registre du bon film de divertissement inoffensif où on met le paquet sur le suspense. Le tout n’est pas ennuyeux mais le suspense est trop artificiel jusqu’au climax final truffé de grosses ficelles hollywoodiennes… C’est du Mission Impossible : à 3 reprises, çà passe à la seconde près… OufLa critique paraît dure… Mais c’est à la hauteur des honneurs surdimensionnés pour du déjà vu dans les 70’s et du trop prévisible…Un bon divertissement simplement.Sorti en 2012