And Now a Word From Our Sponsor // De Zack Bernbaum. Avec Bruce Greenwood et Parker Posey.
Ce que j'ai bien aimé avec And Now a Word From Our Sponsor c'est l'idée de base. Pour un homme de communication comme je suis amené à devenir, les films qui utilise les
publicités sont mon dada. C'était assez ambitieux que de donner à son héros des répliques uniquement inspirées de slogans de publicité. Sauf que voilà, cela ne fonctionne pas aussi bien que l'on
aurait pu le vouloir. Il y a des moments dans le film où le spectateur se demande s'il n'est pas en train de s'ennuyer, tout simplement. En plus de ça, Bruce Greenwood est très
bon dans sa manière spontanée de citer ces slogans. Sauf que le concept montre très rapidement ses limites. Ecrit par Michael Hamilton-Wright, à qui l'on doit déjà quelques
navets comme Un bébé à bord ou Totally Board, je me rend compte que je ne pouvais pas réellement faire confiance à l'homme pour qu'il nous délivre quelque chose
de surprenant. Cela manque de rythme, et les histoires secondaires peine à faire de l'effet (notamment celle de Callum Blue qui est plus ridicule et navrante que réellement
passionnante).
Le PDG d'une agence de communication se réveille à l'hôpital en parlant uniquement avec des slogans de publicité.
Du coup, And Now a Word From Our Sponsor ne repose que sur son héros, incarné par un Bruce Greenwood amusant. Sauf que cela ne fait vraiment pas tout. Un film ne
peut pas intégralement tenir sur ce genre de promesses. Il y a quelques bons moments comiques, surtout quand le héros se met à se prendre dans une pub (le moment chez Chevrolet
par exemple). Mais est-ce que c'était vraiment ce que l'on avait envie de voir. Un film totalement dépourvu d'humour ciselé. Car très justement, le sujet avait le potentiel de devenir à la fois
pro et anti-publicité. Le scénariste avait largement de quoi nous faire une petite critique de la société de consommation et la manière dont de petites phrases qui peuvent sembler anodines dites
les unes à la suite des autres comme dans And Now a Word From Our Sponsor signifient beaucoup de choses associées à une marque. Mais au fond, je me demande si And Now a
Word From Our Sponsor n'aurait pas été bien plus drôle avec un acteur comme Jim Carrey dans le rôle principal (un peu comme ce dernier avait pu être dans
Menteur, Menteur ou Yes Man).
Et puis il y a la très charmante Parker Posey, que l'on est en droit d'apprécier mais qui ne sert à rien dans le film. Elle aurait pu faire un excellent sidekick, ou
accessoirement quelqu'un de drôle mais comme souvent dans les films dans lesquels elle joue, elle m'ennui terriblement. Le dernier film dans lequel j'ai pu voir l'actrice était Price
Check, une comédie romantique assez fade et sans envergure qu'elle ne parvenait même pas à mettre en valeur avec son énergie. Alors qu'elle est géniale dans Louie,
The Good Wife ou encore Boston Justice, Parker Posey peine à trouver sa place dans And Now a Word From Our Sponsor. Je n'oublie
pas Zack Bernbaum, le réalisateur, qui ne parvient pas à rendre le tout rythmé et pimpant comme une publicité. Pourquoi ne pas avoir fait appel à un réalisateur connu de
publicité pour mettre en scène ce script tout simplement ? Je me le demande encore maintenant. Peut être que l'erreur de And Now a Word From Our Sponsor est donc d'avoir cru que
son sujet de base, aussi bon était-il sur le papier, pouvait donner un truc hilarant et intéressant au cinéma…
Note : 2/10. En bref, le film peine à trouver son intérêt, ennui la plupart du temps et ce malgré quelques bonnes scènes et surtout une très jolie introduction-montage avec
plusieurs publicités que vous aurez tous plus ou moins reconnus je suppose.