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Critiques Séries : Arrested Development. Saison 4. Episodes 5 et 6.

Publié le 07 juin 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Arrested Development // Saison 4. Episodes 5 et 6. A New Start / Double Crossers.


J'aimerais dans un premier temps revenir sur une affaire assez drôle sur laquelle Arrested Development plaisante dans "A New Start". En effet, dans cet épisode Ron Howard, la voix off, parle de cette fameuse histoire de film de Les 4 Fantastiques qui avait vu le jour en 1994. Le scénariste de l'épisode s'est réapproprié l'histoire. Cette fois ci ce n'est pas une société allemande qui détient les droits mais Imagine et Tobias Funke avait joué dedans. Pour revenir sur l'affaire, il faut revenir en 1994. Alors qu'une adaptation était forcément un investissement financier lourd, et du coup en 1994 les droits d'adaptation en film de la bande dessinée étaient détenus depuis des années par une compagnie allemande. Sauf que ladite compagnie, ayant échoué à réunir les fonds pour proposer une adaptation réussie, risquait de perdre les droits si elle ne livrait pas quelque chose à une date butoir. Du coup, pour parer à cette éventualité, ils ont décidé de faire appelé à Roger Corman, un grand du monde des séries B, qui, avec 1.5 millions de dollars produisit l'une des plus grosses daubes que le cinéma puisse (encore) connaitre.
J'ai trouvé assez cocasse que Arrested Development revienne sur cette affaire pour la tourner à la dérision. Surtout que cela fonctionne à merveille. Sans compter que David Cross était dans cet épisode excellent du début à la fin. Tobias est un bon personnage et même si l'acteur n'est vraiment pas mon préféré, pour une fois il a réellement réussi à me faire apprécier son rôle. Autant dire que c'était presque peine perdue. Mais Arrested Development aime relever des défis. Et celui ci est réussi. Alors que Tobias se retrouve à ne plus trop savoir où il en est, il va alors tenter de se reconvertir et de trouver son chemin. C'est pourquoi il va faire un voyage en Inde, tout comme sa femme (sans le savoir) afin de se poser les bonnes questions. Tout cela parce qu'il a lu Mange, Prie, Aime (un excellent livre qui m'a également fait réfléchir, pas jusqu'au point de partir en Inde cependant). L'idée de cet épisode était donc de nous faire rire à la fois avec un voyage qui va mal tourner (l'adaptation à la culture qui ne fonctionne pas, les cocasseries à l'hôpital, …). L'occasion était donc rêvée de revoir Portia de Rossi nous faire éclater de rire elle aussi.

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Arrested Development ne se donne donc presque aucune limite. Cet épisode est l'un des meilleurs de la saison et à juste titre. Il manie à merveille ses personnages (il parvient même à donner un sens logique à la synergie qu'il peut y avoir entre tous les personnages de la série), mais aussi ses répliques et ses intrigues. Que demander de plus. A ce stade de la saison, je me demande encore qu'est ce que les téléspectateurs ont pu trouver de réellement mauvais ? Car je sais bien que Arrested Development a eu des avis très mitigés. Mais à chaque fois que je me lance dans le visionnage de deux nouveaux épisodes, et qu'à la fin je me trouve plutôt bien rassasié, je me demande donc qu'est ce qu'il n'a pas plu. Car je peux comprendre que l'on n'adhère pas à Arrested Development dans le sens où ce n'est pas une comédie anodine. Mais au fond, pour tous ceux qui ont pu apprécier la série auparavant, cette saison 4 joue à fond la carte de la nostalgie, tout en conservant un humour plutôt efficace. On est assez loin d'un mauvais revival à mes yeux. Mais ce n'est pas grave, je vais encore creuser le sujet et je reviens vers vous quand j'aurais trouvé une réponse.
A moins que l'un ou l'une d'entre vous n'ait la réponse. Bon sang de bon soir qu'est ce que j'ai également adoré le moment de Lucille Austero (toujours incarnée par Liza Minnelli). Cette apparition était magique. Du très bon comique de situation. Au final, ce qui ne fonctionne pas trop dans cet épisode ce sont les interventions des autres personnages (comme Michael ou encore Lucille et Buster). Mais "Double Crossers" était avant tout là pour nous ramener au fait que Arrested Development n'a pas perdu la main. Jeffrey Tambor est un acteur que j'admire beaucoup et que prouve à merveille qu'il est toujours aussi drôle dans cette série. Entre George et son alter ego Oscar, parfois je me demande bien comment les scénaristes ont pu trouver cette parade comique qui ne parvient pas à me lasser. Et pourtant, on ne peut pas dire que Arrested Development n'en abuse pas. Dans ce nouvel épisode, Gob se tourne vers un nouveau groupe d'amis après que sa famille l'ait laissé tomber. Will Arnett est un acteur que j'ai toujours beaucoup admiré.
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Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment mais je n'ai pas le souvenir de ne pas avoir aimé quelque chose qu'il a pu faire par le passé. Du coup, quand il apparait dans Arrested Development, je suis tout de suite très content. Si son personnage reste à mon sens très secondaire (ce qui est dommage), les scénaristes parviennent malgré tout à lui donner un intérêt sympathique dans cet épisode. Ce n'est pas parfait, et cet épisode était bien plus faible que le précédent (c'est d'ailleurs le risque d'enchainer deux épisodes à la suite l'un de l'autre, on voit un peu plus les contrastes). Mais ce n'est pas grave. Le comique de situation reste assez présent et efficace, j'ai notamment bien aimé la chute finale. C'était plutôt correct. Et puis je trouve que le moins que l'on puisse dire c'est que les scénaristes savent aussi se renouveler. Depuis que la saison a débuté, je n'ai pas l'impression d'avoir vu plusieurs fois le même épisode alors que cela aurait très bien pu être le cas. Non, c'est aussi cela qu'il y a derrière le génie des scénaristes de cette série.
Note : 8/10 et 6/10. En bref, deux épisodes contrastés. L'un très bon, l'autre un peu moins bon.


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