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Prix Cyrille Bialkiewicz - 4ème cérémonie de remise

Publié le 08 juin 2013 par Mpbernet

08 juin 2013

Sur la scène bancaire française, il est des acteurs qui, dans la plus grande discrétion, œuvrent pour le soutien aux entreprises.

prixcyrillebialkiewicz

C’est le cas de la Banque Delubac, établissement spécialisé indépendant fondé en 1924 au Chaylard (Ardèche), où elle a toujours son siège social. Ses activités se répartissent entre Banque judiciaire, banque des Administrateurs de biens, gestion d’épargne, banque d’Affaires, banque d’Entreprises.

« La banque judiciaire est la plus importante, représentant environ 40 % de notre PNB (produit net bancaire) », indique Serge Bialkiewicz, Associé Premier Gérant de cette société dont le statut juridique est la commandite simple.  « Il s'agit de fournir un véritable relais bancaire à une entreprise qui connaît ou va connaître une procédure collective pour assurer sa pérennité. C'est une activité d'utilité publique. » Une action cruciale en cette période de récession et de dégradation à grande vitesse de notre compétitivité industrielle.

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Mais la banque Delubac ne se contente pas d’observer, elle agit. Depuis 2010, elle délivre et dote un prix destiné à encourager de jeunes juristes de très haut niveau dont la thèse entre dans le champ de ses activités : le Prix Cyrille Bialkiewicz pour le droit des entreprises en difficultés. C’était ce jeudi la remise des prix aux lauréats de la 4ème édition. Le palmarès a donc distingué :

-   1er prix : Gaël Couturier : « Droit des sociétés et droit des entreprises en difficultés »

-   2ème prix : Maxime Julienne « Le nantissement de créances »

-   3ème prix ex-aequo : Nathalie Picod pour « La remise de la dette en droit privé » et Aurore Ben Adiba pour « Les sûretés mobilières sur les biens incorporels ». *

C’est du chinois pour vous ? Rassurez-vous, pour moi aussi, mais j’avais emmené Anne-Christine pour laquelle le droit des sociétés constitue le pain quotidien. Elle, elle opinait du chef. Au-delà d’une action positive en faveur de la recherche juridique couronnant l’extraordinaire travail de jeunes thésards qui deviendront les piliers de la doctrine ou de la pratique judiciaire au service des entreprises en difficulté, c’est le « plateau » des intervenants à cette soirée de remise qui valait largement le déplacement.

Car cet événement mondain me procure  une joie extrême à entendre discourir des hommes et des femmes exceptionnels. Hubert Védrine a ouvert la séance en brossant un panorama des nouveaux équilibres du monde. La place désormais réduite de l’Europe, le poids réel des pays émergents – et de leurs rivalités réciproques – la nécessaire mutation de l’Europe. Brillant.

Ensuite, un débat entre Anne Lauvergeon et Elie Cohen sur le rôle de l’Etat dans la survie des entreprises. Le moins que l’on puisse en retenir, c’est une critique non dissimulée des politiques industrielles depuis 1973 : manque de continuité, saupoudrage des faibles moyens financiers, incohérence des engagements pris au niveau européen et national, sidération devant l’incapacité à utiliser l’arme qui avait permis à la France depuis des lustres de réajuster son niveau de compétitivité c’est-à-dire la dévaluation. Pour autant, tous les espoirs ne sont pas complètement vains. Pour une fois, à droite comme à gauche, le diagnostic est enfin partagé. Ce fut l’apport du Rapport Gallois, et c’est déjà un progrès. Maintenant, il faut agir, en évitant des bourdes monumentales qui démolissent notre image auprès des investisseurs étrangers comme la taxation à 75% des hautes rémunérations ou le veto apporté à la cession de Daily Motion à Yahoo.

En conclusion, une éblouissante intervention du philosophe Raphaël  Enthoven sur la thématique  de la joie du Chef d’entreprise. A partir d’une explication de texte d’Henri Bergson ( 1907), expliquant dans le silence attentif de juristes chenus, confinés dans une salle surchauffée, la différence entre la joie et le plaisir, l’importance du geste par rapport à ses conséquences, bref, une ode au courage d’entreprendre, de créer, qui ne sollicite aucune récompense, aucune notoriété … finalement, une boucle bouclée avec l’action tenace et discrète d’une banque indépendante comme la banque Delubac, sous la houlette de son Associé Premier Gérant, Serge Bialkiewicz.

*Un certain nombre des thèses distinguées par le prix Cyrille Bialkiewicz sont déjà et seront prochainement réunies en une collection d’ouvrages publiés par les éditions Lextenso. : http://www.lextenso-editions.fr/ouvrages/document/233809615


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