Le 10 juin 1566 à Genève, Bartholomé Tecia, jeune étudiant piémontais de 15 ans, après avoir été torturé (sans doute par estrapade) est condamné à être noyé dans le Rhône pour "l'horrible et détestable crime de sodomie".
Le 10 juin 2013, une plaque épigraphique va être apposée sur les lieux de son supplice, l'actuelle place Bel Air, lors d'une cérémonie conduite par la maire de Genève en présence d'un représentant du Haut commissariat des Droits de l'Homme de l'ONU. Voir la page spéciale du site web de la ville de Genève.
PS : Les transgressions sexuelles sont condamnées sévèrement dans toute l'Europe du XVIème siècle. La particularité de la république de Genève est la noyade judiciaire (comme quelques autres villes, ce post est d'ailleurs illustré par une vignette des Chroniques de Nuremberg). Les archives cantonales relatent plusieurs condamnations du même type. Citons ainsi : le jeudi 13 novembre 1600, Pierre Dufour et Pierre Brelat détenus pour avoir commis ensemble le crime de sodomie sont condamnés à être noyés le lundi suivant... L'histoire du très jeune Bartholomé Tecia a été redécouverte par l'auteur Jean-Claude Humbert qui en a fait une pièce de théâtre "Bartholomé Tecia, un procès ordinaire", primée en 2005.
Addendum : Bartholomé Tecia n'est qu'un parmi d'autres, choisi pour le symbole. Il est à signaler qu'un de ses accusateurs (couchant dans le même lit que lui par nécessité) n'est autre que Théodore Agrippa d'Aubigné qui quittera Genève à la suite de cette affaire...
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