C'était la première fois que j'allais au Théâtre du Palais-Royal, qui se tient majestueusement tout à côté des fameuses colonnes de Buren. L'endroit est juste époustouflant, nous ne pouvions qu'y passer une bonne soirée.
Partout dans le métro, je voyais des affiches annonçant la pièce "Le repas des fauves" mais l'aspect "félin" de ce dîner ne m'avait jusqu'à maintenant pas succombé. Toujours est-il qu'hier soir, j'ai regretté de ne pas avoir poussé la porte de ce théâtre ... bien plus tôt ! "Le repas des fauves" est une pièce écrite par l'auteur arménien Vahé Katcha dans les années 60 ; elle est mise en scène par Julien Sibre, déjà couronnée de 3 Molières et est promise à un bel avenir puisque j'ai lu que la pièce allait être adaptée au cinéma l'année prochaine. L'histoire est simple : sept amis se retrouvent le temps d'un dîner pour fêter les 30 ans de Sophie. Nous sommes en 1942, c'est le temps de l'occupation, des restrictions, des carnets de rationnement ... Les temps sont durs et tout devient prétexte pour trinquer "à la paix".Le dîner se passe merveilleusement jusqu'à ce que deux soldats allemands soient abattus au bas de l'immeuble de Sophie et Victor. En représailles, la Gestapo investit l'immeuble et décide de prendre des otages, en l'occurrence 20, deux par appartement. Il s'avère que le chef des opérations, le Commandant Kaubach, est un client fidèle de Victor, libraire de son état. Soucieux de continuer à entretenir avec lui des rapports cordiaux, le Commandant Kaubach laisse le choix aux sept amis de choisir parmi eux qui seront les otages ... Voilà, la trame de départ est plantée ... A vous d'imaginer la suite, à vous d'aller voir cette pièce maintenant ! J'ai adoré cette pièce pour plusieurs raisons :- d'abord parce que tous les comédiens sont excellents, justes et servent la pièce en étant tous très convaincants,- ensuite parce que la pièce a le mérite de montrer la nature humaine dans toute sa bassesse, de montrer à quel point l'homme peut être prêt à tout pour sauver sa peau,- enfin parce que le spectateur passe lui aussi par toutes les facettes de l'émotion : du rire à l'empathie, de l'angoisse à la peur ... le suspense est haletant, jusqu'à la dernière minute du spectacle !
Bref, je ne peux vraiment que vous encourager à aller rue de Montpensier découvrir ce petit bijou ....feed://cookingenaustralie.blogspot.com/feeds/posts/default?alt=rss