C'EST TOUT CE QUE T'AS, NORMAN BATES ?
Evidemment, je m'attendais à bien pire : c'est le propre des petites natures. On commence à nous dire que quelque chose est malsain, on nous le vend comme sûrement un peu choquant, et on nous rappelle que c'est prequel d'un célèbre film d'épouvante (que je ne me suis, pour les mêmes raisons, pas amusée à regarder ; déjà pas courageuse, alors téméraire...), et tout de suite on se fait des idées. On prend des précautions. On programme une touche d'appel rapide pour les urgences. On pose des miroirs autour du bureau pour garder un oeil sur la porte d'entrée. On camoufle un ours en peluche près de l'écran de l'ordinateur. Ce genre de menus détails auxquels on reconnaît les chochottes comme moi, quoi.
...Et finalement, en-dehors, attention au spoiler après la virgule, d'une scène de viol insoutenable (j'aime à penser que c'est le propre d'une scène de viol, à la rigueur), vraiment ça s'est très bien passé.
Fin du spoiler.
Ah, je ne dis pas qu'on s'éclate, dans Bates Motel. Faut ptet quand même pas pousser. Mais enfin, même la relation mère-fils malsaine, finalement, on s'y fait. C'est atroce à dire, mais une fois qu'on a compris la dynamique entre les deux personnages, on ne voit même plus qu'à moitié le problème.
D'ailleurs, maintenant qu'on en parle, je crois que ma tolérance aux familles profondément dysfonctionnelles est inversement proportionnelle à ma tolérance aux scènes de violence, à la réflexion. Pas encore décidé de ce qui était pire...
Mais enfin, voilà, finalement, en-dehors d'une scène un peu difficile (et je doute qu'il s'en passe une comme ça à chaque épisode, en plus), j'avoue mal comprendre l'intérêt de Bates Motel. Encore une fois, je n'ai pas vu le film, et ça m'aiderait sans doute à saisir des enjeux que je ne vois pas pour l'instant (sans même parler des références qui apparemment pullulent dans ce premier épisode, d'après ce que j'ai cru lire çà et là), mais sans avoir vu le film, je me dis que je ne comprends pas le soucis.
Peut-être que le soucis devrait venir d'une séparation entre Norman et Norma, d'une fissure, d'une rupture brutale. Mais comme ceux-ci passent leur temps à se réaffirmer leur tendre romance mère-fils, bon, non, je les trouve finalement plutôt pépères.
Ah ah ah, c'est tout ce que t'as, Norman Bates ? Si c'est comme ça, je commence Hannibal !
...Arrêtez-moi, je vais me faire du mal.
Perso j'ai tiré jusqu'à 5 épisodes mais la série me fait trop soupirer d'exaspération. Le film est génial et date donc l'horreur n'est pas la même qu'on voit maintenant. C'est surtout le suspens qui était intense.
Bref pour Hannibal tu seras autrement plus malmenée et terrifiée. Si tu as vu le Silence des Agneaux prépare toi à pareil stress psychologique et beaucoup de gore visuel. Mais la série est d'une qualité vraiment incroyable.
Bon courage donc :p
La relation mère/fils est sans doute soutenable parce que dans le pilot, on a plus l'impression d'une mère couveuse que d'une pseudo relation incestueuse que beaucoup d'amateurs du film attendaient ? Je me souviens pas trop du pilot si ce n'est que je trouvais que ça ressemblait plus à un teen-show qu'à la promesse de violence ou d'air malsain suscité par la promo...
Au final, la saison 1 s'avale assez rapidement et c'est beaucoup plus divertissant que The Following je trouve (le final est très chouette !).