Cookie // De Léa Fazer. Avec Virginie Efira et Alice Taglioni.
Le cinéma français va mal. Mais ce n'est pas une grande nouvelle. Le problème c'est d'avoir voulu produire Cookie. Cela partait d'une idée intéressante sauf que Léa
Fazer, dans son mélo pompeux et écoeurant n'a rien d'une Ken Loach alors la cause des sans papiers tombe dans les facilités les plus navrantes. C'est dommage, car j'aime
bien Virginie Efira (que j'ai adoré récemment dans 20 ans d'écart) ou encore Alice Taglioni (je n'ai pas exemple, mais elle n'est pas
détestable). Sauf que derrière ce film aux traits plus lisses que naturels, le tout s'embourbe rapidement dans un truc insipide et sans saveur. Le scénario manque de rebondissements, de bons
sentiments et de valeurs. C'est terriblement fade et rapidement, le spectateur parvient à s'ennuyer. J'ai eu beaucoup de mal à aller au bout de Cookie, et pourtant le sujet
pouvait réellement être plaisant. Mais le coup de glas a sonné quand Virginie Efira sort la blague : "Vous savez ce que fait un chinois qui tombe dans la Tour Eiffel ?
Chiiiiiiiiiin et toc". Je n'ose même pas rire face à la bassesse d'une telle blague.
Un jour, la femme de ménage chinoise d’Adeline disparaît précipitamment en lui laissant sur les bras son fils de six ans. Que va t-elle faire de cet enfant qui ne parle pas un mot de français
et dont elle ne connaît même pas le prénom ? Avec l’aide de Delphine, sa sœur, elle décide de retrouver par tous les moyens la maman de «Cookie», surnom donné au garçonnet. Tout en multipliant
les démarches, elle commence à lui redonner le sourire et à s’attacher à lui...
Je ne connaissais pas les deux scénaristes associés à Léa Fazer pour écrire ce film, deux israéliens, que je ne peux donc juger que sur ce film. Et le problème c'est qu'ils ne
savent pas vraiment comment aller du point A (l'arrivée de Cookie) au point B (la fin de l'histoire). Le film tombe rapidement dans les poncifs de l'adoption, des sans papiers,
sans parvient à réellement faire de la cause que les personnages tentent de défendre quelque chose de passionnant. Outre le fait que l'on s'ennui donc terriblement, j'aurais bien aimé que ce film
tente d'aller un peu plus loin avec le reste des personnages. Sauf que l'histoire d'amour entre Virginie Efira un flic n'aide pas du tout le film. Je dirais même qu'elle le fait
sombrer. Vu la qualité de ce film, je me demande ce que les deux actrices voulaient faire. Se payer une charpente pour leur future maison à la campagne ou un petit voyage bien mérité en Chine ?
Ce genre de film me fait réellement peur car je me dis qu'en France il y a des producteurs assez cinglés pour donner un chèque et faire tourner ce genre de choses.
Je savais cependant qu'il fallait que je fasse attention. En effet, Léa Fazer était déjà à l'origine de quelques bons navets comme Notre univers impitoyable
(avec Alice Taglioni et paix à son âme Jocelyn Quivrin) ou Ensemble c'est trop. Deux films tellement légers que l'on oublie leur existence une
fois qu'on les a vu (à moins bien entendu d'avoir payé sa place de cinéma, et là c'est tout de suite le drame). Mais Léa Fazer n'est pourtant pas méchante et puis elle a écrit un
horrible épisode de la série de TF1, La Croisière. Je pense que parfois je devrais aussi éviter de m'infliger de tels navets. C'est bien mauvais pour ma santé.
Surtout qu'au fond, Cookie ressemble à ce que TF1 peut faire de pire en termes de fiction. Je me souviens d'un épisode de Joséphine Ange Gardien avec une
histoire de gamin thaïlandais. C'était immonde. Et c'est encore plus immonde dans Cookie. Cookie est donc une sorte d'alignement de clichés pompeux, dégoulinant
de grimaces en tout genre de son héroïne (on sent que Alice Taglioni souffre d'avoir accepté un tel rôle par moment)… De quoi donner envie de rendre le déjeuner.
Note : 0/10. En bref, Cookie est une dramédie sociale indigeste qui préfère enchainer les clichés, les mièvreries et l'ennui plutôt que de réellement prendre le
taureau par les cornes. Un Cookie périmé.