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Etude Calista, nymphe, Jedi et travail à l’Asco

Publié le 10 juin 2013 par Cathcerisey @cathcerisey

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Si l’Asco est une conférence très technique portant essentiellement sur les avancées en matière de traitements, les études plus sociologiques commencent à y trouver leur place. Preuve que le cancer est une maladie qui touche la santé mais aussi la vie dans toutes ses dimensions. L’étude Calista portant sur la problématique cancer et travail a été présentée à Chicago  la semaine dernière et nous avons eu la chance de pouvoir en rencontrer les auteurs, les Docteurs Eisenger et Ganem.

Le CROL (Cercle de réflexion en Oncologie libérale) et les laboratoires Roche sont les instigateurs de cette enquête qui a été conduite auprès de 97 oncologues libéraux et 216 de leurs patientes entre mars et novembre 2012. Le but était d’analyser les motivations des femmes atteintes d’un cancer du sein désireuses de continuer leur travail pendant les traitements et la perception qu’en avaient leurs médecins.

Dichotomie de points de vue

Sur le panel de femmes interrogées, seules 31% ont pu, malgré leur désir, continuer leur travail sans aucune interruption. Mais ce qui est plus intéressant, c’est que les cancérologues pensaient que seulement 11% d’entre elles y parviendraient.

De la même manière, 36% des médecins ont l’impression qu’ils ont eux-même abordé la question de l’emploi, alors qu’elles ne sont que 13% à le confirmer.

Encore plus étonnant, plus d’un oncologue sur deux pense que la motivation était financière contre seulement 9% des patientes qui mettent plutôt en avant leur désir de continuer une vie normale. (42%). Les raisons sont donc plus symboliques que matérielles.

Un bémol important, les patientes interrogées ont un niveau socio-professionnel plus élevé que la moyenne. C’est donc les personnes qui en ont le plus besoin qui ne peuvent malheureusement pas continuer à travailler.

Encore des efforts à faire !

Cette étude prouve donc bien que la perception des médecins est différente de la notre. Des efforts sur la communication doivent être faits. Des efforts sont à faire aussi auprès des employeurs pour que les femmes qui le désirent puissent continuer à travailler.

Des questions restent néanmoins en suspens : qu’en est-il de ses patientes un ou deux ans après les traitements ? Qu’en pensent-elles à postériori ? Avec le recul, leur choix serait-il le même ? Des pistes pour une étude Calista 2 ?

Le Docteur Ganem a fini sa présentation par une jolie image : Calista (avec deux l) est une nymphe d’une très grande beauté dans la mythologie grecque. C’est aussi un Jedi dans la guerre des étoiles. Deux références qui ne sont pas pour nous déplaire n’est-ce pas ?

Et vous qu’en pensez-vous ? Avez-vous pu continuer à travailler pendant les traitements ? Quelles étaient vos motivations ? Etes vous contente de votre choix ?

Catherine Cerisey


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