Depuis leur départ du village des sables, Rat, Taupe et Crapaud souhaitent rentrer au Bois Sauvage. Mais le retour au doux pays ne sera possible qu’avec la complicité du vieil ami, Blaireau…
Scénario et dessin de Michel Plessix Public conseillé : Tout public
Style : fable Paru chez Delcourt, le 29 mai 2013 Share
L’histoire
Partis à la recherche d’un mystérieux trésor qui leur aurait permis de rentrer chez eux, Crapaud, Taupe et Rat rentrent bredouille. C’est avec mauvaise humeur et vague à l’âme que les amis prennent la route du retour. Heureusement, en arrivant au village, ils sont accueillis par Blaireaux, le fidèle ami. Ce dernier leur annonce qu’il a caché dans un saucisson suffisamment d’argent pour rentrer au pays. C’est une grande soirée de libation qu’ils entament pour fêter dignement la nouvelle. Mais c’est sans compter la jalousie de deux fouines très louches et de religieux ennervés et peu scrupuleux…
Le principe
Michel Plessix clôture son grand voyage animalier, inspiré de l’univers de Kenneth Grahame. Non content d’avoir adapté avec brio le classique de la littérature pour enfant « Le Vent dans les Saules », Pleissix a surenchérit en imaginant une suite. Loin de leur contrée natale, c’est au Maghreb, à la poursuite d’un fabuleux trésor, qu’il emmène le débonnaire Taupe, suivi de Rat, Crapaud et d’une galerie d’animaux anthropomorphiques aussi déjantés que drôles…
Avec « Le vent dans les Sables », Pleissix rend un hommage vibrant à la poésie du texte original qu’il met en images avec une force visuelle exceptionnelle.
Tout en décalant la toile de fond du récit (on est loin de la campagne anglaise), il joue sur le caractère donné à chaque animal (assez éloigné de l’imagerie classique) pour raconter une belle histoire de voyage, d’amitiés et d’apprentissage de la vie. Le décors arabe, entre réalité et mille et une nuit, lui permet d’imaginer situations aussi incongrues que fantastiques pour les trois amis, peu habitués à si peu de repères.
La fin du voyage
Mais le voyage initiatique touche à sa fin et il faut bien rentrer. Enrichis des expériences et non d’un quelconque trésor, Rat, Taupe et Crapaud ont changés grâce aux situations et rencontres nouvelles. « Du Souk dans la Casbah » est l’occasion d’un dernier « baroud » d’honneur. La nouvelle situation de crise (Voleurs et extrémistes religieux) va mettre à l’épreuve les personnalités et changements émotionnels de chacun.
Comme sur le reste du « Vent dans les sables », Plessix dispense un message de tolérance et d’empathie. Il aime ses personnages quelque soit leur caractère (rigolard, agréable, vantard, ou têtu) sans oublier que l’union est leur plus grande force. Le message n’est pas nouveau, mais qu’est-ce qu’il est bien amené. Avec son dialogue ciselé, souvent drôle, bourré de références et un dessin incroyablement détaillé, Plessix nous gatte. Le « Vent dans les Sables » n’est pas un simple album jeunesse, mais une BD qui se déguste à tout âge
Pour résumer
“Du souk dans la Casbah” sonne le glas du récit de voyage loufoque de Plessix. Avec ces dialogues ciselés, son humour et un dessin d’une richesse infinie, il nous embarque pour un dernier baroud dans son monde fantastique et animalier sans égal. Il est temps pour vous d’en finir cette série aussi savoureuse que rafraichissante.