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Euros nitrates

Publié le 13 juin 2013 par Dedu

Europe.jpgLe Monde rapporte que la France vient, une fois de plus, de se faire condamner pour non respect de la directive européenne de 1991 sur la qualité des eaux.

Ce n'est pas la première fois que la France est condamnée pour cette situation qui a de nombreux impacts pour la population de certaines régions, notamment la Bretagne. Mais à chaque fois le monde agricole, ou plus précisément les grands exploitants (céréaliers et éleveurs intensifs, surtout porcins) mènent une campagne de lobbying auprès de notre gouvernement pour éviter toute impact sur leur activité. Alors qu'elle est reconnue comme à l'origine, très majoritairement, de la situation.

Les impacts sont multiples :

  • Il y a évidemment la dégradation de la qualité des "eaux de surface", qui contiennent tellement de nitrate qu'elles sont impropres à la consommation. Dans certains territoires, les stations de pompage ont été fermées et l'eau est acheminée sur de longues distances, même pour de petites communes. Cela a un coût économique qui est reporté sur le consommateur, c'est à dire les habitants et non les agriculteurs (qui peuvent pomper l'eau dans les nappes et les cours d'eau). En temps de crise, c'est une contrainte de plus pour le budget des ménages.
  • Il y a le problème des algues vertes. La FNSEA, comme l'ensemble du monde agricole, a cherché à faire annuler toute information scientifique liant l'agriculture, et plus principalement l'élevage porcin, à leur apparition. Elle y est arrivée pendant quelques années, mais la multiplication des études et l'amélioration de la connaissance sur le sujet ont eu raison de ce lobbying. L'Etat, et surtout les préfets des départements et des régions concernées, traine cependant encore pour en mesurer les implication sur les modifications de pratiques agricoles à imposer.
  • Il y a l'impact sur le tourisme et d'autres activités économiques, lié aux algues vertes ou à la qualité des eaux. Certainement aussi la pèche.

La nouveauté concerne la réaction de Cécile Duflot, membre du Gouvernement, qui reconnait le manque d'action de l'Etat. Mais il faut s'attendre à ce qu'elle soit recadrée par le Premier ministre.


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