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Libertés individuelles

Publié le 13 juin 2013 par Dedu

DeDu011.jpgNotre société vit sous contrôle.
Nous sommes à chaque instant surveillés directement (par caméra dans la vie réelle ou cookies sur le net) ou indirectement (par nos "pass" ou cartes des crédit ...). Certains s'opposent à cette forme de "fichage" qu'ils considèrent comme la première étape avant l'instauration d'un monde fasciste dignes des pires scénarios de films de science-fiction.

Ce refus est justifié par le principe de la liberté individuelle. Tout individu, s'il respecte la loi, ne devrait pas être inquiété du fait de son comportement. Il ne devrait donc pas être possible à une entité policière, quelle que soit sa légitimité, de suivre les activités d'un individu précis.
Il est certain que la liberté de chacun doit être respectée.
Leur combat est donc juste, en ce sens que dans le contexte actuel il apparaît impossible de connaître et maîtriser l'usage qui est fait par les sociétés des données qu'elles obtiennent de nous. Le plus bel exemple est la mise à disposition par certains grands groupes informatiques (Google, Facebook ...) de toutes leurs données au gouvernement américain.

Pour autant, il faut garder à l'esprit que La liberté de chacun s'arrête là où commence celle de l'autre : c'est une question de respect, là encore. Or certaines minorités s'opposent à toute forme de contrôle pour gagner plus de liberté, si ce n'est pour enfreindre la loi.

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Mais il existe un autre paradoxe, avec pour enjeu le développement durable.

Afin de disposer de toujours plus de confort, notre société invente et diffuse toujours plus de services. Pour des raisons de limitation des ressources (naturelles et financières), il est nécessaire d'optimiser leur mise en œuvre pour en réduire les coûts, et donc la charge pour la société. Cette optimisation s'alimente de la connaissance, la plus précise possible, des besoins en service de notre société, dans certains cas au niveau individuel. Pour autant ce n'est pas l'individu en tant que tel qui est visé, mais ses besoins ou ses modes de consommation, pour pouvoir mieux y répondre.
Cette connaissance peut être utilisée à bon escient (optimisation de lignes de transport en commun) ou dans un but purement lucratif (agencement des rayons dans les magasins). Mais, même dans le cas "louable" de l'optimisation de l'offre de services publics, elle soulève la question des comportements "déviants", c'est-à-dire hors de la norme. Car ils représentent des coûts importants pour la société et les autorités cherchent à les réduire. Mais sont-ils hors norme de manière contrainte (horaires de travail décalés dans les aéroports), parce qu'ils sont sortis de la "norme" (habitat en zone rurale) ... Et finalement, on en revient à la question de la définition de la norme et de la capacité et/ou de la liberté de l'individu à s'y plier (ou non).

Le développement durable induit donc une potentielle perte de liberté ... mais n'est-ce pas pour avoir la liberté de vivre dans le futur ?


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