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Critiques Séries : The Fall. Saison 1. BILAN (UK).

Publié le 15 juin 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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The Fall // Saison 1. 5 épisodes.
BILAN


Je vous avais déjà parlé du premier épisode de The Fall il n'y a pas si longtemps que ça. En des termes plutôt élogieux. Etant donné que je suis un grand adepte de Gillian Anderson ce n'était pas difficile d'en apprécier ce thriller. Et pourtant, le sujet, un peu éculé sur les bords, aurait très bien pu rapidement m'ennuyer. Je dis ça mais je suis un très grand fan du genre policier également ce qui ne m'a pas posé trop de problèmes afin de suivre tout au long de ces cinq épisodes d'une heure l'aventure de Stella Gibson, à la recherche du tueur en série de Belfast, Paul Spector. Les deux personnages sont bons, et surtout perspicaces. Bien que Paul a pu faire des erreurs, Stella en a fait elle aussi. The Fall est une série étonnante, notamment par sa manière de présenter les choses. En effet, nous suivons l'histoire de deux points de vue. D'un côté de Stella qui enquête sur cette série de meurtre, étudie les profils et cherche des connexions. Et d'un autre côté Paul, le tueur que nous allons suivre au quotidien. Nous allons également pouvoir voir la vie privée des deux personnages et la manière dont leurs actes agissent sur leur vie personnelle.
Durant les premiers épisodes l'histoire prend rapidement forme et les choses évoluent afin de nous amener à la fin de l'épisode 3. Ce que j'ai avant tout adoré dans The Fall c'est le personnage de Stella. Elle n'est l'inspectrice parfaite, et elle est surtout quelqu'un de très étrange. Au fond, on ne sait pas grand chose de son passé, et rapidement nous allons aussi voir qu'il s'agit d'une femme qui assume complètement son côté un peu cougar qui couche avec des jeunes hommes. Et l'on ne peut pas dire qu'elle choisit mal ses proies. Ce qu'il y a d'autant plus fascinant c'est le besoin qu'il y a chez cette femme de ravir les hommes. On sent qu'elle veut plaire et qu'elle joue justement du fait qu'elle plait. Elle peut tout se permettre ou presque. Mais derrière le défaut de ce personnage, elle n'en reste pas moins une bonne inspectrice qui sait où elle va et comment elle va donner une nouvelle direction aux autres. Malgré quelques défauts de fabrication, comme quelques intrigues bouche trou, le tout parvient à rapidement captiver les téléspectateurs avec des effets de style simpliste et surtout des personnages charismatiques.
gillian-anderson-archie-panjabi-the-fall.jpgJ'étais donc très heureux de retrouver Jamie Dornan (Once Upon a Time) dans le rôle de Paul Spector, notre tueur en série. Ce n'est pas le tueur en série que l'on peut voir chaque semaine dans les séries policières. Au fond c'est quelqu'un de bien sous tout rapport quand l'on ne creuse pas trop. Il est marié, il a deux enfants, et il est conseiller de deuil. Tout ce qu'il entreprend est par ailleurs méticuleusement réfléchit et sait se donner les moyens de réussir à nous séduire. Le personnage est assez humain finalement, malgré le fait qu'il soit un grand cinglé. Dans l'épisode 5, durant l'échange de regards qu'il y a entre Stella et Paul, j'ai cru un instant qu'elle allait enfin découvrir qui était le tueur. Mais non, cela aurait été trop simple. Mais pourtant, il ne restait pas énormément de temps pour amorcer la fin du récit. J'ai donc été sur les fesses quand j'ai découvert qu'il faudrait attendre la saison 2 pour que Stella mette enfin la main sur Paul (et encore, si cela se trouve il faudra attendre une saison 3). Mais ce n'est pas grave, l'attente sera longue de toute façon à cause de l'emploi du temps plus que chargé de Gillian Anderson (Hannibal, Crisis, … dans les prochains mois).
Au delà de ça, et derrière le côté femme fatale froide qu'il y a chez Stella, on se retrouve dans une série qui sait où elle va et surtout qui sait quelle direction elle veut emprunter. Je me suis demandé durant l'épisode 4 si Stella allait enfin évoluer et au fond, elle reste encore la même jusqu'au bout. Sa manière de parler, sa manière d'agir et de faire les choses, tout est méticuleusement travaillé. L'actrice, toujours aussi ravissante, ne laisse donc pas de place aux détails. On peut savamment dire que si The Fall est une bonne série c'est avant tout grâce au talent de ses deux interprète principaux. Au delà de ces deux interprètes, les fans de The Good Wife auront même pu reconnaitre Archie Panjabi. Cette dernière n'est pas le personnage le plus présent de la série, mais c'est ce que j'aime chez cette actrice qui sait choisir de petits rôles, sans trop vouloir se mettre en avant.
the-fall-010.jpgAu fond, The Fall ne renouvelle pas le genre de la série policière mais elle parvient à ajouter une toute nouvelle dynamique efficace entre deux personnages qui ne se sont croisé qu'une seule fois. L'épisode 5 est mon préféré de la série car il monte petit à petit en puissance. Les intrigues secondaires de la saison ne sont pas forcément ce que The Fall a trouvé de plus malicieux pour remplir ses épisodes mais je suppose qu'un travail sera fait pour la saison 2 de la série. Mais au fond, les deux héros sont aussi frustrés que les téléspectateurs. D'un côté, Stella n'est pas parvenue à arrêter Paul, ni même à savoir qui il est réellement (le coup de fil de la fin de l'épisode ne donne pas d'entières indications) et puis d'un autre côté Paul n'aura pas non plus pu aller jusqu'au bout. Dans le genre, on peut aisément dire que malgré les facilités, The Fall est bien plus constante et réussie qu'une The Following. Bien que les deux ne jouent pas sur le même registre d'ambiance, elles jouent toutes deux sur la mécanique des tueurs en série.
The Fall a su créer une ambiance froide et humide, mais qui lui va comme un gant. Belfast n'est pas le genre de villes que l'on a l'habitude de voir dans les séries, ni même dans les séries anglaises. C'était donc l'occasion de découvrir un peu plus d'autres endroits qui peuvent accueillir de telles séries. Je me demande cependant si The Fall n'a pas été inspiré par The Killing (la série danoise puisque avec The Fall nous sommes en Europe). Il y a une même volonté au fond derrière le sujet malgré le traitement différent. Mon seul regret vient peut être du fait que l'on ne parvient pas à être réellement touché par ce qu'il se passe à l'écran alors que pourtant il y avait de belles choses (comme la femme de Paul par exemple, dévastée à plusieurs reprises avant de se rabibocher avec son mari). Les personnages brisés sont étranges mais bons à la fois. Maintenant, reste à savoir comment les choses évolueront dans les prochains épisodes qui seront produits dans presque un an pour BBC Two.
Note : 8/10. En bref, un univers passionnant, froid et à l'ambiance travaillée. Mention spéciale à Gillian Anderson.


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