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SCHIZOPHRÉNIE: Une exposition au plomb peut la déclencher – Schizophrenia Bulletin

Publié le 16 juin 2013 par Santelog @santelog

Une exposition au plomb en tout début de vie peut accroître le risque de schizophrénie, suggère cette étude de l’Université Columbia, menée sur la souris. Plus exactement, la relation synergique gène-environnement va favoriser le développement de la maladie. Ces nouvelles données, publiées dans le Schizophrenia Bulletin contribuent à la compréhension de la pathogenèse de la schizophrénie et d’autres troubles mentaux.

Les chercheurs de de l’École Mailman de l’Université Columbia ont développé un modèle de souris de susceptibilité génétique à la schizophrène et les ont exposées au plomb en début de vie. Ils démontrent que ces souris présentent des comportements et, par IRM, des changements structurels dans le cerveau, similaires à ceux observés dans la schizophrénie. Des résultats qui suggèrent l’effet synergique entre l’exposition au plomb et un facteur de risque génétique et ouvrent une voie pour mieux comprendre les interactions complexes gène-environnement qui vont renforcer le risque de schizophrénie mais aussi d’autres troubles mentaux.

L’exposition prénatale au plomb: Dès 2004, les travaux de cette équipe suggéraient un lien entre l’exposition prénatale au plomb chez les humains et un risque accru de schizophrénie plus tard dans la vie. Mais la question du déclencheur de la maladie subsistait.

Après la naissance, aussi : Le Pr Tomas R. Guilarte, auteur principal de cette étude a fait l’hypothèse que la réponse était dans l’effet inhibiteur direct du plomb sur un récepteur important pour le développement du cerveau, l’apprentissage et la mémoire (nommé N-méthyl-D-aspartate -NMDAR). Sur les rongeurs, il constate que l’exposition au plomb diminue la fonction de NMDAR. Or l’hypothèse d’un déficit de la neurotransmission du glutamate et d’une déficience dans l’activité de NMDAR a déjà été émise pour expliquer une partie importante de la schizophrénie.

Ici, en mutant le gène DISC1, un gène facteur de risque de la maladie chez l’homme et en nourrissant des souris avec un régime comportant du plomb, en soumettant les souris à une batterie de tests et en examinant leurs cerveaux par IRM, les chercheurs montrent que les souris mutantes exposés au plomb ont un comportement et une structure cérébrale correspondant à la schizophrénie chez les humains.

D’autres toxines environnementales pourraient avoir le même effet déclencheur que le plomb, expliquent les auteurs, comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et en conjonction avec d’autres gènes aussi. Dans quelle mesure la schizophrénie est déclenchée par des facteurs environnementaux, génétiques ou leurs interactions reste à définir. Tout comme la fenêtre critique de vulnérabilité, in utero ou après la naissance ? Une nouvelle étude est déjà en cours pour préciser les nombreux processus physiologiques qui sous-tendent la schizophrénie.

Source: Schizophrenia Bulletin (Vignette)doi: 10.1093/schbul/sbt071 May 28, 2013Chronic Exposure of Mutant DISC1 Mice to Lead Produces Sex-Dependent Abnormalities Consistent With Schizophrenia and Related Mental Disorders: A Gene-Environment Interaction Study

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