Tôt le matin,
Peu avant le lever du jour,
Peu avant les premiers chants d’oiseaux
Alors que le vent joue avec les nuages
J’ai vu
Noyé dans une flaque de rosée
Le reflet ambré de tes yeux.
Aux premières lueurs
Tinte une cloche
L’espace grandit
Un parfum s’élève dans la légèreté de l’air,
Une silhouette frileusement
Glisse
À travers la lumière,
Insaisissable, la vérité passe avec la nuit.
Le ciel s’entr’ouvre
Des éclats de soleil déchirent le voile du temps.
À la fraicheur de l'aube
La mouvante mémoire
Croise l'enfant blond.
Un visage
Émerge à l’horizon
Esquisse heureuse
On entend
Rire au loin.