Save Me // Saison 1. 7 épisodes.
BILAN
Je trouve qu'il est assez difficile de voir jusqu'où une comédie peut réellement aller avant de devenir bonne. Surtout quand elle a très mal démarré comme Save Me. Save
Me partait pourtant d'une idée suffisamment saugrenue pour donner une série drôle et amusante. Sauf que nous sommes bien loin de Bruce Tout Puissant, et que l'on tombe
alors dans la série d'illuminés qui ne parvient pas à faire rire ses téléspectateurs. Save Me aurait été mieux sur Showtime, avec une liberté de ton plus
incisive, et avec la possibilité d'ajouter des sujets transgressifs. Du coup, quand l'on voit que Save Me est sur NBC et qu'elle veut être une comédie familiale
avec un petit truc qui ne tourne pas rond chez son héroïne, cela donne une série pas très cocasse qui passe plus souvent pour la niaiserie de service que pour la série de génie. Pauvre
Anne Heche que je n'avais pas encore détesté dans Men in Trees et qui dans Save Me, devient particulièrement irritante. Un peu comme si l'on
nous passait du papier de verre sur le cerveau. C'est tout bonnement insupportable. Mais par bonté d'âme je suis allé jusqu'au bout des 7 épisodes.
Il faut bien avouer que ce n'était pas compliqué. Après les deux premiers épisodes que j'avais réussi à ingurgiter, il ne m'en restait déjà plus que cinq. Et qu'est ce que c'est que cinq épisodes
de comédie, de 20 minutes... ce n'est pas grand chose dans mon planning. Je sais, vous allez me dire que j'aurais très bien pu regarder autre chose de bien plus passionnant ou en profiter pour me
faire quelques épisodes d'un coffret DVD qui dort sur mes étagères. Mais non, j'avais envie d'aller jusqu'au bout. Un peu comme si j'avais voulu faire un pélerinage. On ne
s'arrête pas avant d'être arrivé à Saint Jacques de Compostelle. Ne voyez pas en mes dire une quelconque conversion religieuse étant donné que j'exècre toute forme de religion.
Sans juger les gens qui la pratique. Save Me tente donc de nous amuser avec une héroïne qui se prend pour une sorte de prophète un peu nunuche sur les bords. Les illuminations de
l'héroïne sont grandiosement ridicule. On ne pouvait pas demander mieux de la part de cette série, croyez moi. En tout cas, c'est mon humble avis. Sauf que patatra, ce n'est jamais drôle. Je dois
être en pleine dépression pour ne pas rire, ou bien est ce que justement Save Me est bien trop mauvaise.
Du coup, une fois passé le générique de la série (que je chante à chaque fois jusqu'au "Oh nuts" de Anne Heche), il n'y a plus grand chose de gai. On a souvent l'impression d'être deva nt une resucée de ce que NBC peut produire depuis quelques années en termes de comédies passables. C'est plat et bien trop lisse. Il n'y a jamais rien de subversif et quand Save Me tente alors de nous faire rire avec quelque chose qui met en avant le nouveau don de son héroïne, le téléspectateur ne peut faire que se tenir la tête en se demandant ce qu'il fait là. Vous allez me dire que je l'ai bien cherché. Et évidemment que je ne m'en veux pas d'avoir été jusqu'au bout, mais quelque chose me dit que Save Me aurait pu être tellement plus. Il y a parfois quelques bonnes idées mais qui ne vont jamais au bout des choses. Comme si, dès que Save Me devient un tantinet passionnante alors les scénaristes coupent net leur stratégie de séduction intellectuelle et reviennent alors à ce qu'ils peuvent faire de mieux navrant. Et de plus ennuyeux également. Mais au fond, le seul personnage que j'ai bien aimé c'est le mari de Beth. Seul personnage cohérent sans pour autant être hilarant.
Note : 2/10. En bref, mon Dieu... plus jamais ça.