Man of Steel // De Zack Snyder. Avec Henry Cavill, Amy Adams et Michael Shannon.
David S. Goyer et Zack Snyder viennent à eux deux de réinviter le mythe de Superman. Les puristes peuvent se rhabiller, ils seront forcément
déçu par une relecture qui casse pas mal de moments mythiques de la mythologie du comics. Mais peu important, j'ai pris mon pied et je ne vais pas m'en cacher. La vraie force de Man of
Steel c'est son scénario. Il y a une réflexion singulière et David S. Goyer, un sentiment poétique se dégage de son récit. Notamment durant tous les passages sur
l'enfance de Clark Kent. C'est tellement bien écrit, que finalement on ne pouvait pas rêver mieux. Qu'à cela ne tienne, j'ai trouvé ici mon Superman préféré de toute l'histoire
des films sur Superman. Ils ont pris les personnages, l'histoire et ont assemblé le tout à leur manière. De façon à transformer un héros en quelque chose de beaucoup plus. On
creuse le personnage au détour de flashbacks revenant sur la genèse de Superman tout en servant au spectateur une dose survitaminé d'action à la fin du film. Certes dans la
surenchère, mais la surenchère jouissive.
Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été
envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.
J'ai récemment pu lire un article qui faisait état des débats qu'auraient causé la bataille finale si cela avait réellement eu lieu à New York. Tout cela permet de voir qu'au fond Zack
Snyder fait peut être dans la surenchère. Trop d'action pourrait tuer l'action. Notamment le fait que des explosions, des chutes d'immeubles, … s'enchainent sans pour autant servir
l'histoire. C'est uniquement là pour en mettre plein la vue. Ce qui n'enlève rien à la réussite de Man of Steel. D'ailleurs, Man of Steel vient d'envoyer au fond
des enfers le film de Joss Whedon, Avengers. Les DC Comics ont toujours fait preuve de qualité et le fait que Christopher Nolan est producteur
de Man of Steel aide à voir que le talent n'était pas si loin. Je suis même en train de me demander si ce renouveau de Superman ne surpasse pas The Dark
Knight. Mais bon, je suis encore sous le choc d'un film riche que l'on ne voit pas passer. Et qui en plus de ça est assez difficile à digérer.
Zach Snyder, dont je ne suis pas un fan absolu (le seul film de lui que j'ai réellement aimé est L'Armée des Morts et accessoirement son bon
Watchmen), est parvenu à me faire aimer son cinéma. Il s'agit de son film le plus abouti, sans contestation possible. Ensuite il y a un casting exceptionnel. Surtout
Henry Cavill qui incarne un Superman. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me fasse oublier tous les autres acteurs qui ont incarné Superman
auparavant. Mais c'est maintenant chose faite. C'est quelqu'un qui pour une fois ressemble à quelqu'un qui a vécu la vie, qui a connu la ferme et qui ne sort pas d'une agence
Elite (coucou Tom Welling, coucou Brandon Routh et son charisme de tiroir caisse). Mais il y a aussi Kevin Costner qui incarne
un Jonathan Kent absolument parfait. Il nous emporte avec des flots d'émotions. Il y avait également Amy Adams, tout guillerette ou Laurence Fishburne qui
incarne une rupture en incarnant un Perry White différent (loin du racisme et du sexisme de l'époque où Superman est né).
Mon seul reproche va peut être à ces zooms perpétuels que fait Zack Snyder. C'est assez bête mais bon, globalement ce n'est qu'un défaut qui ne gâche pas l'esprit du film, ni
même le divertissement. Je suis encore en train de digérer ce que j'ai pu voir à l'écran mais David S. Goyer a écrit l'un des plus beaux films de super héros que je connaisse. On
est assez loin de ce que l'on a pu voir ailleurs. Il y a un sens aiguisé de la poésie qui donne tout de suite envie de plonger un peu plus loin. C'est beau, touchant, et parfois même cocasse. Un
ensemble de choses particulièrement bonnes qui s'accumulent. On arrive finalement à un point où il n'est même plus possible de décrire tout ce que l'on a pu voir. C'est tout bonnement
sensationnel.
Note : 10/10. En bref, brillant.