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IX. Le jeudi, Stéphane décape l'actu !* Dépêches en pagaille !
Publié le 20 juin 2013 par Sébastien Michel• Ouverture du salon du Bourget.
Le 50e Salon international de l'Aéronautique et de l'Espace vient d’ouvrir ses portes ce lundi matin au Bourget, près de Paris. Une ouverture en fanfare puisqu’elle a été l’occasion pour le dernier né de chez Airbus, l’A350, d’effectuer un vol de démonstration devant une foule de spectateurs entièrement conquis à sa cause. On remarquera que ce n’est pas la première fois qu’un aéronef profite de ce salon pour se montrer au grand public. Ce fut en effet le cas pour le premier vol de la Caravelle en 1955, pour le premier vol du Concorde en 1970, mais aussi pour le premier vol de Bernard Tapie en 1972. Un exploit tout à fait remarquable puisque l’homme d’affaires réalisa la première traversée entre un ministère et la ville et Saint-Tropez avec une seule escale de 4 mois en prison. • Syrie : C’est bien parti pour arriver nulle part.
Après deux jours d'âpres tractations, le sommet du G8 a accouché mardi, d'un accord à minima sur la Syrie. Bien que « la ligne rouge » à ne pas franchir, à savoir l’utilisation d’armes chimiques, ait été atteinte par Bachar El Assad, aucune résolution n’a pu être prise. Le président (expression diplomatique pour dire " dictateur ") Poutine a fait remarquer aux autres chefs d’état, qu’il fallait penser à organiser une autre conférence (expression diplomatique pour dire qu’il interdisait à quiconque de faire quoi que ce soit). Devant les preuves avancées par la France, concernant l’utilisation de gaz sarin, Vladimir s’est engagé à livrer de toute urgence, des armes classiques au dictateur Syrien, et ce, afin qu’il puisse continuer à tuer, mais dans les règles de l’art. Le président Poutine a tenu à conclure le sommet par cette déclaration solennelle : « Je crois uniquement en une solution politique à ce conflit (expression diplomatique pour ne rien dire du tout) ».
• Bac : des correcteurs invités à "surnoter".
Selon le site Mediapart et un sondage de l’institut Louis Haris, les correcteurs de l'académie d'Orléans-Tours auraient été invités à noter les copies de manière plus généreuse. Dans le but d’augmenter artificiellement le nombre de bacheliers cette année, le ministère de l’éducation nationale aurait fait parvenir aux différents recteurs d’académie des consignes plutôt originales : " Si vous voyez une copie blanche, imaginez toutes les bonnes réponses qui auraient pu y être inscrites. Si vous lisez une absurdité, demandez-vous si ce n’est pas le candidat qui a raison pour une fois : faites preuve d’humilité. ". Concernant les épreuves orales à venir, les consignes semblent plus souples : " Si le futur bachelier ne dit rien, accordez lui au moins le bénéfice du doute. ". • Affaire Tapie : marche à l’ombre
L’arbitrage de plus en plus controversé dont a bénéficié Bernard Tapie continue de créer des problèmes à toutes celles et ceux qui y ont été mêlés. Après Christine Lagarde qui s’est retrouvée " témoin assisté ", après l‘ancien magistrat Pierre Estoup qui a été placé en garde à vue, c’est au tour de l’actuel patron d’Orange Stéphane Richard d’être mis en examen pour le délit "escroquerie en bande organisée".
Interrogé sur cette véritable hécatombe et sur le risque de se retrouver lui-même confronté à la machine judiciaire, Mr Tapie a tenu à exprimer, calmement, son point de vue : " Le nanard, il y est pour rien la dedans ! Et puis, je ne vois pas pourquoi j’irais en taule alors que moi j’y suis déjà allé ! ". Bien que ce soit l’ancien homme d’affaire qui ait tiré le bon numéro en gagnant plus de 400 millions d’euros, tous les protagonistes de cette histoire semblent aujourd’hui se poser une unique question : Affaire Tapie, à qui le tour ? • Marine Le Pen en visite au Parlement russe
En voyage en Ukraine et en Russie, la présidente du Front national Marine Le Pen en a profité pour se rendre mercredi à la Douma, la chambre basse du parlement russe. Bien que ne parlant que très mal la langue de Tolstoï, la présidente du Front National semble avoir durablement marqué les esprits lors d’un discours pavé de bonnes intentions : « Mes amis. Je n’ai rien contre les russes. D’ailleurs, je revendique haut et fort l’héritage du traité de non-agression signé par Hitler et Staline en 1939 ! J’ajoute que, pour être très franche, à la place d’Hitler, je ne vous aurais jamais attaqué en hiver ! ». Madame Le Pen s’est ensuite confiée au Bild Zeitung : " Vous, avec toute une armée, vous n’avez même pas réussi à dépasser Stalingrad. Moi, avec de simples mots, j’ai pu arriver jusqu’à Moscou. C’est ça la démocratie ! ". • Une campagne choc contre la gifle fait polémique
La nouvelle campagne de publicité lancée par la Fondation pour l’enfance, et basée contre les violences éducatives, fait polémique. En effet, désirant cibler la gifle comme geste causant stress et peur, le spot montre une mère en train de gifler son fils. La maman, visiblement excédée à la fois par la trotteuse de sa montre, l’aboiement d’un chien, et le bêlement d’une girafe, est filmée au ralenti pour bien mettre en valeur la violence que représente une claque chez l’enfant.
Mais ce qui cause la polémique, ce sont surtout les conditions du tournage : Bastien, 14 ans, a dû subir de nombreux crash-tests afin d’évaluer la solidité de sa tête. De plus, la scène de la gifle a été tournée près d’un millier de fois avant que le réalisateur ne s’estime satisfait du résultat. En attendant, l’actrice qui jouait le rôle de la mère a été contrainte de prendre un arrêt maladie à cause d’une foulure du poignet aussi compréhensible que regrettable. Stéphane Halimi
*Parce que se tenir au courant de l'actualité c'est bien, mais en rire c'est mieux, retrouvez dorénavant la chronique satirique de Stéphane Halimi, tous les jeudis. Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants n'est donc pas fortuite, seulement décapée par ce rédacteur loufoque et décalé. Retrouvez aussi "Le panier du dimanche"