Magazine

L’heure du rémouleur

Publié le 20 juin 2013 par Corboland78

J’aime bien les couteaux. Pas les couteaux de table ou de cuisine, encore que certains ne manquent pas d’allure, mais les coutelas de chasse et par-dessus tout, ceux qui se replient comme les canifs.

Je ne peux passer devant la vitrine d’une armurerie sans m’arrêter pour détailler à loisir toutes ces lames qui brillent à mon attention. Lames lisses, crantées, coupant d’un seul côté ou des deux, de tailles plus ou moins importantes. Couteaux de chasseurs ou pêcheurs sous-marins, effrayants par leur puissance meurtrière évidente, leur seule vue révèle toute l’ingéniosité de l’homme pour avoir créer un outil parfait, tenue en main exemplaire, lame remarquablement étudiée pour trancher ou perforer sans coup férir. 

Armes blanches exotiques, navajas, poignards ou dagues finement travaillés et ornés de motifs inspirant la crainte ou le mystère. Lames d’acier sorties des ateliers les plus prestigieux ou renommés pour leur qualité, estampillées des poinçons attestant de leur authenticité. Lames droites ou courbes, larges ou étroites, montées sur des manches aux formes diverses et de matières variées, du bois à l’ivoire.

Je ne sais pas exactement ce qui m’attire dans ces objets, bien que je sache très bien avoir été marqué tout jeune par mes lectures ou films vus au cinéma. Bien entendu il y a le célèbre coutelas de Jim Bowie dans Fort Alamo et toutes ces bandes dessinées ou romans d’aventure, où des Indiens rampent dans les buissons autour du camp des cow-boys et finissent par les scalper avant de fuir en poussant des hurlements de joie. Scalper, voilà un terme ou une action qui m’a marqué à vie depuis ma plus tendre enfance ; pas effrayé, mais sidéré qu’on puisse se livrer à de tels sévices avec un couteau.

Le couteau, une arme redoutable car silencieuse qui nécessite beaucoup de ruse pour s’approcher assez près de sa victime et la trucider sans se faire remarquer. Et si la proie détecte votre présence trop tôt, il est possible de lancer son couteau et tuer à distance. Les lanceurs de couteaux m’époustouflent. Trop fort ! Indiens, soldats des forces spéciales de l’armée, commandos, tous m’ont fait rêver (sic ?) quand gamin je les regardais agir dans ces films d’action qu’on aime tous à cet âge.

Mais le couteau n’est pas obligatoirement une arme, il sait n’être qu’un outil comme un autre. Le geste magique entre tous quand le paysan sort son couteau pliant de sa poche pour se tailler une tranche de gros pain. Au moment du repas, tous utilisent un couteau de table, mais le vieux patriarche lui, ne connaît que son Opinel avec lequel il vit depuis toujours. Il s’en sert pour manger ou casser la croûte, se curer les dents, quand il va à la pêche ou qu’il traine dans les bois et les champs.

C’est dans ces moments-là qu’il acquiert toute sa noblesse. Toutes les régions ont leurs fabricants de ces couteaux exceptionnels, d’Opinel déjà cité à Laguiole pour ne nommer que les plus connus. Un manche, une lame et entre les deux, un petit mécanisme pour assurer le lien et l’articulation, tout cela est si simple à première vue.  

Offrir son premier canif à un enfant, un geste initiatique jadis. Aujourd’hui on se gardera bien de lui en fournir un, pour ne pas lui donner l’occasion de s’en servir !

J’aime bien les couteaux. Pas les couteaux de table ou de cuisine, encore que certains ne manquent pas d’allure, mais les coutelas de chasse et par-dessus tout, ceux qui se replient comme les canifs.

Je ne peux passer devant la vitrine d’une armurerie sans m’arrêter pour détailler à loisir toutes ces lames qui brillent à mon attention. Lames lisses, crantées, coupant d’un seul côté ou des deux, de tailles plus ou moins importantes. Couteaux de chasseurs ou pêcheurs sous-marins, effrayants par leur puissance meurtrière évidente, leur seule vue révèle toute l’ingéniosité de l’homme pour avoir créer un outil parfait, tenue en main exemplaire, lame remarquablement étudiée pour trancher ou perforer sans coup férir. 

Armes blanches exotiques, navajas, poignards ou dagues finement travaillés et ornés de motifs inspirant la crainte ou le mystère. Lames d’acier sorties des ateliers les plus prestigieux ou renommés pour leur qualité, estampillées des poinçons attestant de leur authenticité. Lames droites ou courbes, larges ou étroites, montées sur des manches aux formes diverses et de matières variées, du bois à l’ivoire.

Je ne sais pas exactement ce qui m’attire dans ces objets, bien que je sache très bien avoir été marqué tout jeune par mes lectures ou films vus au cinéma. Bien entendu il y a le célèbre coutelas de Jim Bowie dans Fort Alamo et toutes ces bandes dessinées ou romans d’aventure, où des Indiens rampent dans les buissons autour du camp des cow-boys et finissent par les scalper avant de fuir en poussant des hurlements de joie. Scalper, voilà un terme ou une action qui m’a marqué à vie depuis ma plus tendre enfance ; pas effrayé, mais sidéré qu’on puisse se livrer à de tels sévices avec un couteau.

Le couteau, une arme redoutable car silencieuse qui nécessite beaucoup de ruse pour s’approcher assez près de sa victime et la trucider sans se faire remarquer. Et si la proie détecte votre présence trop tôt, il est possible de lancer son couteau et tuer à distance. Les lanceurs de couteaux m’époustouflent. Trop fort ! Indiens, soldats des forces spéciales de l’armée, commandos, tous m’ont fait rêver (sic ?) quand gamin je les regardais agir dans ces films d’action qu’on aime tous à cet âge.

Mais le couteau n’est pas obligatoirement une arme, il sait n’être qu’un outil comme un autre. Le geste magique entre tous quand le paysan sort son couteau pliant de sa poche pour se tailler une tranche de gros pain. Au moment du repas, tous utilisent un couteau de table, mais le vieux patriarche lui, ne connaît que son Opinel avec lequel il vit depuis toujours. Il s’en sert pour manger ou casser la croûte, se curer les dents, quand il va à la pêche ou qu’il traine dans les bois et les champs.

C’est dans ces moments-là qu’il acquiert toute sa noblesse. Toutes les régions ont leurs fabricants de ces couteaux exceptionnels, d’Opinel déjà cité à Laguiole pour ne nommer que les plus connus. Un manche, une lame et entre les deux, un petit mécanisme pour assurer le lien et l’articulation, tout cela est si simple à première vue.  

Offrir son premier canif à un enfant, un geste initiatique jadis. Aujourd’hui on se gardera bien de lui en fournir un, pour ne pas lui donner l’occasion de s’en servir !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Corboland78 254 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte