Magazine Environnement
Mercredi en prenant mon petit-déjeuner, j'ai bien failli m'étouffer avec ma tartine ! Non ce n'était pas à cause de la qualité du pain fait-maison (qualité toujours irréprochable) mais à cause de ce que je venais d'entendre à la radio.
La journaliste de RTL nous expliquait que la France avait réussi à faire valoir son exception culturelle dans les négociations avec les Etats-Unis, mais qu'il allait certainement falloir, en contrepartie, lâcher du lest sur le volet agricole. Il va falloir ouvrir un peu plus notre marché aux produits américains, bœufs aux hormones, OGM et autres. Et il faudra certainement également revoir à la baisse nos normes sanitaires et supprimer des réglementations concernant les produits alimentaires.
Je ne suis pas contre la culture, bien au contraire. Je fréquente d'ailleurs régulièrement le cinéma d'Art et d'Essais "Les Etoiles" de Bruay Labuissière ainsi que l'Espace Culturel Ronny Coutteure de Grenay. Et je ne vous parle pas de ma passion dévorante pour les livres...
Mais me cultiver, je peux le faire uniquement parce que je suis en bonne santé. Ce n'est pas, une fois morte ou gravement malade sur un lit d'hôpital, empoisonnée par toutes les cochonneries déversées par la production agricole industrielle américaine aidée de ce cher Monsanto, que je pourrais me cultiver, lire, aller aux spectacles, au cinéma ou dans les musées.
Alors même si je trouve que cultiver et se cultiver vont de pair, à choisir, je choisis l'exception agricole. Parce que j'espère qu'en leur laissant la possibilité d'évoluer dans le bons sens, les agriculteurs s’apercevront que l'avenir est au bio. Or, si la pression américaine est trop forte, seul comptera la notion de rentabilité.
Quant aux artistes, je leur fait confiance. Même dans la pire des dictatures, l'Art a toujours réussi (même caché) à s'exprimer. Alors là, comme il ne s'agit pas de dictature mais d’hégémonie américaine, je suis convaincue qu'ils arriveraient à s'en sortir. Je ne dis pas que cela serait simple ou facile mais avec leur créativité toujours renouvelée, leurs idées bouillonnantes et l'aide du public (via les sites de financement participatif), ils continueraient à créer et à nous enchanter.
(source image clipart Microsoft Office)