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Retour au calme

Publié le 21 juin 2013 par Toulouseweb
Retour au calmeLe salon du Bourget 2013 : Ťun grand millésimeť.
Ce sont les dirigeants de Boeing qui, les premiers, ont affirmé que l’édition 2013 du salon de l’aéronautique du Bourget laissera le souvenir d’une grand millésime. Un avis que partagent tout naturellement leurs homologues d’Airbus, les médias se chargeant de déterminer qui a gagné la bataille. Ce qui est de toute maničre sans importance véritable.
Si John Leahy, l’infatigable directeur commercial d’Airbus, était francophone, parodiant François Hollande, peut-ętre affirmerait-il que réussir, ...c’est pleuvoir. La morne plaine de la Seine Saint-Denis a en effet été balayée au fil de ces derniers jours par des orages exceptionnellement violents et des pluies torrentielles. Moyennant quoi les trop célčbres embouteillages de l’autoroute A1 ont atteint des proportions sans précédent. Des milliers de rendez-vous ont ainsi été perdus, les horaires n’ont pas été tenus et les parkings détrempés ont mis ŕ mal l’élégance technico-commerciale de nombreux visiteurs. Sans parler d’une signalétique déficiente.
L’essentiel n’est évidemment pas lŕ. On retiendra plutôt qu’Airbus, Boeing, Embraer, ATR, ont annoncé de trčs nombreuses commandes, confirmant brillamment leur bonne santé. Et cela jusqu’au dernier moment.
Ainsi, moins d’une heure avant de dresser le bilan du salon, John Leahy a annoncé la commande de trente-cinq A350-1000 supplémentaires par United Airlines, de soixante A320 NEO par Hong Kong Aviation Capital et de vingt A321 Ťclassiquesť par Spirit Airlines.
En une semaine, l’avionneur européen a ainsi placé 466 avions d’une valeur catalogue de prčs de 70 milliards de dollars : Ťles averses et orages spectaculaires qui se sont abattus sur le Bourget n’ont en rien freiné les prises de commandesť, n’a pu s’empęcher de faire remarquer un John Leahy plus souriant que jamais. Cela en y ajoutant quelques remarques acerbes ŕ propos de son grand rival américain et en s’arrogeant la marche la plus haute du podium.
Boeing n’en a pas moins fait trčs fort, soulignant avoir placé non moins de 692 appareils depuis le début de l’année. Y compris quarante 737 MAX annoncés ŕ la derničre minute, sans que les deux acheteurs soient identifiés. Boeing, rappelons-le, a lancé au Bourget le gros 787-10 (notre illustration), avec plus de 100 commandes et, ce qui est plus original, a conclu un accord avec Embraer portant sur la commercialisation du transport militaire brésilien KC 390 actuellement en développement.
ATR a également joué les vedettes en annonçant 83 commandes (une année complčte de production), 173 appareils en incluant les options. Le carnet de commandes du constructeur franco-italien porte actuellement sur 270 avions, ce qui devrait logiquement justifier une nouvelle augmentation de la cadence de production. Et, peut-ętre, contribuer ŕ convaincre EADS ŕ s’aligner sur le point de vue de Finmeccanica et lancer sans plus attendre l’ATR 92 ŕ 90 places. Autre leçon de ce salon, le nouveau départ d’Embraer en matičre d’avions régionaux, le E-Jet E2 démarrant en trombe.
Face ŕ cette avalanche de contrats, 2.000 et quelques exposants se sont peut-ętre sentis frustrés, en ayant toutes les peines du monde ŕ attirer l’attention. Mais nombre d’entre eux sont précisément des fournisseurs des grands avionneurs et en apprécient d’autant plus les succčs.
D’oů la notion d’excellent millésime, malgré une météo exécrable. Et, aujourd’hui, un retour au calme trčs apprécié.
Pierre Sparaco - AeroMorning

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