Les touristes fuient la Réunion

C'est bien connu, les hôteliers de l'île pleurent à chaque fois que la presse leur demande de dresser un état des lieux de leur profession. Les hôtels sont vides, le tourisme meurt doucement à la Réunion, c'est de la faute de l'Europe, de l'Etat, de la Région... Bon, en même temps, inutile d'essayer de réserver une chambre dans l'ouest de l'île un week-end, n'importe quand dans l'année : c'est complet.
Dernière nouvelle alarmante en date : la baisse de la fréquentation touristique de l'île de la Réunion. Moins 5,3% sur une année, selon l'IRT. Explications possibles (et plausibles) : la crise économique, et l'effet repoussoir des attaques de requins, dont la publicité a été faite sur l'ensemble des médias. Plus la crise sanitaire du chinkungunya, qui a fait très mal à l'industrie du tourisme, il y a huit ans.
Bizarrement, ni les moustiques, ni les requins n'ont affecté l'île Maurice. Un peu comme la France avait été protégée du nuage radioactif de Tchernobyl en 1986, l'île sœur a toujours été préservée des maux réunionnais.
Le miracle mauricien... En attendant, à la Réunion, on est dans la merde. Notre île intense n'intéresse personne : ni les médias parisiens, qui n'ont d'yeux que pour les Antilles, ni les tour operateurs qui lui préfèrent des destination moins onéreuses. Reste le Grand raid et le festival Sakifo. Et nos chauffeurs de taxi péi, qui, c'est bien connu, accueillent pour le mieux les touristes.

Laurelen