Quelle mouche peut bien piquer Olivier Carré en associant les emplois d'avenir à des Harkis de l'emploi !!!
De plus en plus, surgit dans les discussions, les échanges, les écrits, les interviews, l’usage du mot « Harki ». Cette mode apparaît plus particulièrement chez les élus en mal de formule médiatique. Ils se servent du contenu dramatique et émotionnel que suggère ce mot pour donner du relief à leurs interventions. Au final, ils sont inconscients de ce que représentent ces abus de langages et de souffrances qu'ils associent souvent d’une valeur négative.
Lors du conseil municipal à Orléans, Olivier Carré, député et premier adjoint au maire s’en est vivement pris à l'opposition à propos des emplois d'avenir en affirmant :
« … que si ces emplois jeunes sont le « point cardinal de la politique de l’emploi des jeunes » par le gouvernement, « c’est navrant. C’est pour nos jeunes que c’est une honte. Mais les jeunes des quartiers, vous savez ce qu’ils en disent des emplois d’avenir ? C’est des emplois sans avenir ! ».
Et dans sa conclusion il allait ajouter : « Proposer des emplois d’avenir aux jeunes, c’est les réduire à devenir des Harkis de l’emploi et de la fonction publique ».
Propos receuillis par l'Hebdo magazine d'information.
Monsieur Carré, vous ne vous êtes pas souciés un seul instant de savoir si vos propos n’allaient pas blesser dans leur chair des centaines de milliers de harkis et rouvrir des cicatrices qui commençaient à peine à se refermer.
M. Carré : « Quand vous utilisez ce mot, pensez aux 5000 Harkis tués au combat, aux 150 000 massacrés car nous n’avons pas eu le courage de nos engagements, aux milliers entassés dans les camps en 1962, aux enfants dont certains souffrent encore de ce déracinement et des conséquences de l’accueil catastrophique qu’ils ont subis, aux petits enfants qui en 2013 cherchent leur identité et ne la trouvent certainement pas dans vos expressions. »
Alors de grâce épargnez-nous vos vérités ! Ne profitez pas de la position que vous occupez dans l'enceinte du conseil municipal d'Orléans pour diffuser des contrevérités et établir de façon mensongère une propagande afin de servir vos intérêts.
Harkis, enfants de Harkis, petits enfants, amis chaque fois que vous serez blessés, comme nous le sommes par ces propos, faites le savoir, sur le Net, aux médias, portez plainte, l’auteur inconscient se posera peut-être des questions. Expliquez aux auteurs que les Harkis sont restés fidèles a leurs engagements, jusqu’au bout, et qu’eux ne peuvent peut-être pas en dire autant.
Malgré tous les discours officiels et les belles promesses, la conclusion de tout ceci est que les Harkis et leurs familles demeurent toujours les indésirables de la République !
Nous ne pouvons laisser passer de telles dérives de langage qui consistent à inonder l'opinion publique de l'idée que les harkis et leurs enfants sont voués à être d'éternels sous citoyens. Mobilisons-nous !
Affaire à suivre...