100 000 euros pour un dépôt de bilan ça fait cher ! A un moment où notre commune est endettée et est supposée faire des économies, éditer à 40 000 exemplaires un document de bilan de 108 pages en quadrichromie, aux frais des Saint-Mauriens, et le faire distribuer dans toutes les boîtes aux lettres par une société privée est tout simplement inadmissible !
Henri Plagnol, soutenu comme toujours par son fidèle argentier Jacques Leroy, vient une nouvelle fois de nous faire la preuve qu’il y a un monde entre ce qu’il dit et la réalité. Le maire et son adjoint aux finances, qui signe et valide ses dépenses, ne cessent de dire partout que la ville ne peut rien faire car leur budget n’a pas été voté. Et curieusement, nos deux compères trouvent de l’argent, et même beaucoup d’argent, pour rédiger, maquetter, imprimer, distribuer un guide de bilan mandat. Une dépense représente tout de même un montant supérieur au coût d’un préau d’école (dont aucun n’a jamais été construit depuis le début du mandat par refus du maire et de son élu aux finances d’en intégrer un dans les budgets), ou, par exemple, de l’antenne mobile de police municipale, ou de bien d’autres choses qui m’ont été évoquées ce week-end par des Saint-Mauriens choqués par un tel document.
100 000 euros ce n’est pas rien, et je pense que les associations, les écoles, les différents services et agents de la ville ou tout simplement tous les habitants apprécieront de savoir à quoi est utilisé l’argent de la ville.
Du point de vue du document, il est vrai qu’il est un véritable miroir du bilan d’Henri Plagnol :
- Un maire qui pense que tout est dû à sa seule personne. Oubliant ainsi le travail des élus qui sont pour une grande part dans bien des dossiers qui ont pu avancer.
- Un maire sans vision pour la ville qui n’a fait que de se préoccuper des élections et donc de caler les travaux sur ces échéances afin de pouvoir faire des inaugurations, c’est ce qui explique le manque de liant dans ce document.
- Un maire isolé qui fait un document seul dans son coin avec son « cher » cabinet, sans prendre attache ni des élus, ni des services, tellement persuadé que ceux-ci ne servent à rien. Ce document truffé d’erreurs permet d’ailleurs de voir que sa directrice de cabinet, qui avait déjà fait parler d’elle dans le journal pour son salaire (voir l’article), connait aussi bien les dossiers que son patron… Il faut dire que, ni l’un ni l’autre, ne sont présents sur le terrain en dehors des périodes de campagnes électorales. Oui, pour ceux qui sourient en voyant qu’Henri Plagnol court en ce moment partout et trépigne en quête d’un micro pour se faire voir sur chaque petit événement de la ville avant de repartir aussi vite qu’il est venu, ne soyez pas inquiets, c’est normal, il est en campagne !
- Un maire qui ne connaît pas notre ville et qui n’y passe pas beaucoup de temps, car sinon il aurait vu que le Conseil Général avait mis de grands panneaux pendant tous les travaux de rénovation de l’avenue du Bac. Travaux faits par le Conseil Général et non la ville comme essaie de le faire croire la page 13 car l’avenue du Bac n’est tout simplement pas une route communale mais une route départementale…
- Un maire qui n’a toujours rien compris aux emprunts et à la dette et se mélange encore dans les emprunts toxiques, les emprunts hors charte comme pouvez le voir page 12, ce qui explique certainement pourquoi, avec Jacques Leroy, il a continué à signer des prêts toxiques en début de mandat et à augmenter la dette de la ville comme avant-lui Jean-Bernard Thonus et Nicolas Clodong.
- Un maire qui s’est tellement inventé d’actions fantômes qu’il s’y perd… comme quand page 26 il explique que grâce au combat mené il n’y aura aucune opération urbaine et immobilière à la gare RER de Saint-Maur Créteil, alors que plusieurs dizaines de logements ont été annoncés en réunion publique il y a 15 jours, ainsi que le fait que le parvis sera entièrement rasé avec accord de la ville. Réunion où pourtant le maire était présent… A croire que les rares fois où il est là il n’écoute pas tout. Idem pour le survol des avions, les rames à double étage du RER, l’usine Eiffage, tous ces dossiers où il a toujours voulu faire croire qu’il avait eu du poids et qui en fait n’ont pas abouti autrement que par ce qui était initialement prévu…
- Un maire qui veut toujours faire plaisir à sa directrice de cabinet, comme quand page 88 il met en avant un autre bide dépensier de sa proche collaboratrice avec le site Saint-Maur des Arts qui aurait eu 21 000 visites par an (soit moins de 60 par jour, et on ne parle que de visites pas de visiteurs ! ). Le jour où mon blog fait si peu je n’aurai qu’à le fermer… Un site qui vient donc s’ajouter aux dépenses célèbres de notre couple dirigeant comme les 500 000 euros de Rock Sur Marne 1 et 2, l’aménagement raté de la place des marronniers qu’il faut refaire, les 200 000 euros de grillage de la base de voile de la Pie qu’il a fallut ensuite déplacer, les 300 000 euros des festivals Saint-Maur en toutes libertés, etc… Curieusement, dans le document il n’y a pas de chiffrage des coûts des différents projets relatés…
- Un maire qui n’a toujours pas compris le projet de la ZAC des Facs puisque même le plan mis en photo page 28 n’est pas celui des documents soumis à enquête publique (plans pourtant présentés au conseil municipal du 16 février 2012 et publiés dans le Saint-Maur infos de juin 2012), sans compter les inexactitudes nombreuses sur le dossier dont la surface d’activité qui n’est pas la bonne par exemple. Et malheureusement, ce n’est pas le seul dossier incompris de ce document, mais c’est vrai que n’étant pas là souvent il ne peut pas tout suivre et comme sa directrice de cabinet n’a toujours pas assisté à un conseil municipal dans son intégralité depuis 2008, elle doit avoir du mal pour l’aider…
- Un maire dépensier quand c’est pour son propre intérêt et ce pavé hors de prix vient allonger la liste des festivals, des invitations à des inaugurations, des nombreux personnels de son cabinet dont la liste s’est encore agrandi ce mois-ci, des indemnités de frais de représentation dont il refuse de donner les justificatifs, des 2 voitures de fonction, du chauffeur, des frais de restaurant pris sur le budget de la ville, etc.
- Un maire qui adore utiliser la mairie pour ses campagnes électorales comme il le fait avec ce document pour lancer sa campagne de 2014, après avoir régulièrement utilisé le personnel de la ville pour tracter et rédiger ses documents, mais comme il aime à le dire, ils prennent sur leur temps de vacances (vacances prises pendant quelques heures en pleine journée le temps des marchés…). D’ailleurs sont édito se termine comme un lancement de campagne et non un édito de bilan puisqu’il est au futur…
- Un maire qui veut tellement avoir fait de choses qu’il ajoute dans son bilan des choses qui sont en place depuis des années, tant et si bien que ce document n’est pas un « bilan » mais presque un « guide de la ville ». Un peu comme celui dont la justice cherche actuellement à justifier les factures dans le cadre d’une enquête ouverte pour présomptions de favoritisme, détournement de fonds publics, prises illégales d’intérêt et faux et usage de faux.
- Un maire connait tellement mal le travail réel fait par les élus qu’il oublie dans le bilan bien des actions importantes qui ont été mises en place, que nous aurons à coeur de rappeler très bientôt.
Il n’y a qu’une chose qui ne lui ressemble pas, vu son éternel besoin de rappeler combien il aime les lettres, commencer le premier mot de son édito par une faute d’orthographe… là, je pense qu’il aurait pu relire, encore un dossier qu’il a survolé…