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Confondre Barroso avec l'Europe, quelle idée ...

Publié le 25 juin 2013 par Juan
Le ministre du redressement productif a qualifié l'action de José-Manuel Barroso de "carburant du Front national". C'était dimanche 22 juin 2013, c'était facile, mais c'était juste.
Barroso réactive l'europhobie
Le président de la Commission européenne l'a évidemment mal pris. Il est gonflé. Le même homme avait traité la France et ses artistes de réactionnaires voici une semaine à peine. Croit-il que l'affaire passerait comme une lettre dans une Poste libérale ? Comment ose-t-il confondre son attitude politique, sa désastreuse action, son bilan détestable avec la construction européenne ?
Il a des propos violents, encore une fois: "Quand il s'agit de réformes économiques, d'ouverture, de mondialisation, de l'Europe et de ses institutions, certains souverainistes de gauche ont exactement le même discours que l'extrême droite". Traiter Arnaud Montebourg de "souverainiste de gauche" a quelque chose de croustillant. Assimiler une fraction de la gauche à l'extrême droite est indigne.
Qui confond Barroso avec l'Europe ? Montebourg était précis, ce dimanche: «"Monsieur Barroso est le carburant du Front national, voilà la vérité ! Il est le carburant de Beppe Grillo. (...) toute cette classe dirigeante européenne, qui ne voit pas que l’Union européenne est la seule région du monde qui a organisé en quelque sorte sa propre récession, alors que partout dans le monde c’est la croissance! "  Notre ministre fait la une du Financial Times. Il n'est pas seul à fustiger l'autre Barroso, il y avait aussi Cécile Duflot ou Alain Juppé.
Merkel invente le SMIC
En Allemagne, madame Merkel se bat pour sa réélection. Elle fait des cadeaux, beaucoup de cadeaux. C'est Noël en plein été dans le beau pays de l'austérité pour tous: hausse des allocations familiales, complément de retraite pour des  mères de famille, création d’un salaire minimum de branche, plafonnement des loyers... Fichtre ! N'en jetez plus !
Coût: 28 milliards d'euros... un quart de la dette grecque...  "Le contraste entre la potion amère qu’Angela Merkel propose à ses voisins en crise et les promesses de son parti est saisissant, même si l’Allemagne, qui vise un budget à l’équilibre en 2014, peut sans doute se le permettre" notent les Echos.
La Grèce se remanie pour rien
La fermeture précipitée et illégale de la télévision publique a affaibli encore davantage la coalition gouvernementale. L'un des deux partis dits de gauche, le plus petit, Dimar ("Gauche démocratique") est parti.
Le micro-remaniement a renforcé... le PASOK, un parti qui espère encore être considéré comme socialiste. Son patron, Evangélos Vénizélos, devient ministre des affaires étrangères et vice-président du gouvernement. Sur le fond, donc, rien ne change.
Il valait mieux lire cette tribune de James K. Galbraith and Yanis Varoufakis, publiée le 23 juin par le New York Times: "seule Syriza peut sauver la Grèce". Et de préciser:
"En fait, maintenant, Syriza est le meilleur espoir de l'Europe. Les Grecs ne veulent ni quitter l'euro ni voir l'euro-zone se désaggréger, une éventualité  qui risque de faire chuter l'Union européenne. Ils savent aussi que l'approche européenne de la crise, qui inclut une grave austérité et des prêts larges, a échoué misérablement."
A bon entendeur...

Pour Barroso, "certains souverainistes de... par lemondefr


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