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La fin des haricots ?

Publié le 24 avril 2008 par Giher
  Je ne sais pas si vous avez vu les derniers sondages sur la cote de popularité de Nicolas Sarkozy, mais force est de constater qu' après avoir frôlé l'Himalaya ,voici qu'il plonge vers les abysses.
28% d'opinions favorables. Comment fait-on pour passer de 69% d'opinions favorables à 28%, en quelques mois ? On dit que cela vient de ses indécentes parades bling-bling, mais depuis quelques semaines il a adopté un style d'une sobriété de moine mendiant, plus de Rolex, plus de Ray-ban, moins de présence. Machines arrières toutes, visite des crêches et inauguration des chrysanthèmes comme sous la IIIe République. Pourtant les formidables conseillers de l'Elysée avaient applaudi des deux mains en le voyant étaler sa prospérité insolante et ses relations d'affaires en pensant qu'elles seraient peut-être une incitation pour les Français à en faire autant, à l'instar de François Guizot en 1837 s'adressant à la bourgeoisie : « Enrichissez-vous, vous contribuerez à la prospérité de la France ». Ces doctes paroles ont été prises à la lettre par N. Sarkozy 170 ans plus tard, ce qui démontre la nouveauté de ses propositions, avec le paquet fiscal qui devait au bout du compte bénéficier à l'économie donc à tous les Français. Sauf que cela a fait grincer des dents ceux dont les fins de mois durent trois semaines, d'autant plus qu'il a presque dans le même temps augmenté sont salaire de 170% et davantage selon certains. Deux erreurs  politiques considérables. De plus, qu'avait-il besoin dans l'euphorie de sa campagne de dire qu'il serait le président du pouvoir d'achat, alors qu'il sait pertinemment que sa marge de manoeuvre est faible et qu'un certains nombre de critères échappent à sa volonté ?  Autrement dit, si le pouvoir d'achat monte ou descend il n'en a pas  l'entière responsabilité de la même manière qu'il a tort de se vanter des chiffres favorables du chômage, qui de toutes manières sont largement truqués, parce qu'il n'y est pas pour grand chose. Dans le fond les Français ne sont pas si éloignés de l'idéologie de Nicolas Sarkozy, voir le peu de réactions à sa politique d'immigration, à ses initiatives réactionnaires sur la justice, à ses attaques sur la laïcité. Ce que les Français lui repprochent, surtout les vieux et les classes populaires qui avaient massivement voté pour lui, les naïfs, (pour les vieux on comprend, pour les classes populaires nettement moins) c'est qu'il avait dit qu'il dirait la vérité aux Français et que depuis un an il n'arrête pas de les balader. Il paye actuellement ses promesses intempestives, ses pulsions incontrôlées et son incapacité à rassembler. Dans les 28% il ne reste plus que ceux qui avaient des raisons objectives de voter pour lui et ceux qui n'en avaient pas, mais qui ont horreur de reconnaître qu'ils se sont se gourés. Il n'y a pas à dire, c'est un métier Président !

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