L’agriculteur-viticulteur-UDC-propriétaire-conseiller national et ci-devant citoyen vaudois Guy Parmelin qui s’est déjà ramassé, on s’en souvient et on en rit encore dans les chaumières, une veste mémorable lors de la dernière élection au Conseil des Etats dans le canton de Vaud, nous gratifiait ce matin vers 7h 45 sur RSR 1 de ses pauvres arguments vides en faveur du oui à l’initiative UDC sur les naturalisations par le peuple qu’il faudra combattre par le vote le 1er juin.
Il n’est déjà pas très clair quand il s’agit d’expliquer des sujets généraux, mais il ferait mieux de s’effacer au profit de collègues un peu plus au fait lorsqu’il s’agit de donner un avis sur des questions éminemment juridiques et politiques.
La seule justification qu’il a réussi à exprimer d’une voix tremblotante trahissant le fait qu’il est très gêné pour justifier cette chasse perpétuelle à l’étranger à laquelle se livre son parti est que, finalement, c’est à cause de certains arrêts du Tribunal fédéral qu’il faut changer la loi, pour redonner au peuple toute sa puissance de décision.
Il oublie ce faisant que le peuple, avant même le TF, et comme devrait le faire tout conseiller national qui se respecte, doit appliquer le droit international en vigueur qu’il a lui-même accepté dans sa propre législation interne.
Or un vote sur une naturalisation sans appel ni moyen de recours est absolument contraire à ce droit international (Convention européenne des droits de l’homme) et donc à la Constitution fédérale suisse qui garantit l’application des traités.
Pauvre Parmelin, pauvres UDC, les voilà de nouveau embarqués dans un combat moutonnier pas bien montrable ni moral, et aux motivations inavouées plus que douteuses.