Il paraîtrait...

mercredi 26 juin 2013

- que le tribunal de Milan a décidé, lundi, de condamner l’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à 7 ans de prison dans le procès Rubygate, où il était accusé d’abus de pouvoir et prostitution de mineure. Oh, les méchants ! L’homme, teinté et plastifié, aura 77 ans en septembre, et ne pourra plus lire Tintin bientôt, dont il aura pu se rassasier pendant 70 ans toutefois, mais le mettra-t-on en prison, si vieux, lui qui vaut paraître si jeune mais qui a l’âge de ses artères tout de même, à moins qu’elles n’aient été refaites aussi ? Rendrons grâce, à qui, on ne sait pas vraiment, mais rendons grâce, les condamnations du pauvre homme, ô le pauvre homme, ne seront effectives qu’une fois que l’accusé aura exercé tous les recours possibles, en appel, en cassation, voire plus et pire. Il trouvera, faisons lui confiance. L’adage qui dit qu’il n’y a pas d’âge mérite-t-il sondage, raccommodage ou sabordage ?
- que Bernard Tapie est en détention depuis lundi dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage rendu en sa faveur dans son litige avec le Crédit Lyonnais. Bernard Tapie, 70 ans, au cas où ça tournerait mal pour lui, aura, lui, le droit de lire quelques Tintin en geôle, s’il y a case prison. Les juges s’intéressent à la décision du tribunal arbitral d’octroyer, en 2008, 403 millions d’euros à l’homme d’affaires comédien ex-président de l’OM en règlement de son litige né de la vente en 1993 d’Adidas. Pourquoi ne pas avoir placé ces juges qui jugent les juges au moment où les juges jugeaient, en 2008, il y a 5 ans ? Parce qu’il aurait fallu des juges qui jugent des juges qui jugent des juges ? Ouvrons des écoles de juges alors, avec des professeurs qui enseigneront à des professeurs qui corrigeront les devoirs des enseignants qui professeront à des éducateurs pour que des juges jugent au moment où les juges jugent. L’adage qui dit qu’il n’y a pas d’âge mérite-t-il sondage, raccommodage ou sabordage ?
- que l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, 61 ans seulement, a abdiqué mardi au profit de son fils, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, 33 ans depuis peu. Happy Birthday, Tam ! L’abdication de cheikh Hamad, arrivé au pouvoir en 1995 par une révolution de palais, est une première au Qatar et dans l’histoire récente du monde arabe, où aucun souverain n’a jamais renoncé au pouvoir de son plein gré. Remarquable alors ! Mieux vaut Qatar que jamais, là, c’est le cas de le dire. Bon, ce n’est pas tout à fait tout à fait démocratique, puisqu’il nomme son fils, pas nécessairement incompétent de naissance non plus, mais pas nécessairement apte non plus, mais on ne va chipoter, n’est-ce pas ? Si ? L’adage qui dit qu’il n’y a pas d’âge mérite-t-il sondage, raccommodage ou sabordage ?