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RSA, l'échec intolérable

Publié le 26 juin 2013 par Juan
C'était la grande mesure sociale de Nicolas Sarkozy, sans doute la seule: un revenu minimum censé encourager à la reprise d'activité. Assez vite, la supercherie est apparue évidente. Une proposition de simplification est attendue dans quelques jours.
1. Le dispositif est sous-utilisé, les chiffres sont édifiants: plus des deux tiers des éligibles ne demandent aucune inscriptions. C'est l'allocation qui a le plus fort taux de non-recours en France. L'an dernier, l'Observatoire des non-recours aux droits et services 
avait publié une étude édifiante sur le non-recours aux aides sociales, à travers neuf contributions. Plus de 5 milliards d'euros par an ne sont pas versés au titre du RSA, faute de demandes.
2. Pour bénéficier du RSA, les démarches sont compliquées: ""Il y a a minima quatre fois plus d'informations à fournir dans un dossier RSA que pour une demande d'allocation logement" concède xxx. Aucune campagne d’information nationale n’a été menée. Pour s'inscrire, le flicage est hors normes. En février dernier, la Cour des comptes avait dénoncé le gâchis: multiplicité des services instructeurs, complexité des formulaires de demandes, contraintes de la déclaration trimestrielle de revenus, etc. Tout est fait pour décourager le chaland. 
3. Pire, les erreurs de versement sont incroyablement élevées - 803 millions sur 10 milliards, près de 10% ! En 2012, selon la Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF) citée par le Monde, "un allocataire du RSA sur deux avait reçu au moins un indu au cours de l'année."
RSA, l'échec intolérable
Crédit illustration: Le Monde

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