Le gouvernement de François Hollande approuve la feuille de route ultra libérale du Conseil de l’Europe

On se rappelle des récentes rotondomades de François Hollande face à la Commission Européenne qui “n’a pas à nous dicter ce que nous devons faire”, ou encore les dernières prise à parti de Manuel Barroso par Arnaud Montebourg accusant le président de la Commission Européenne d’être la cause de la montée du Front National.

Les français l’ont compris, tout cela n’est que pitreries et enfumage, et au délà des envolées verbales destinées à nous tromper, les actes sont clairs.

Rappelons tout d’abord que la Commission Européenne n’agit que dans le cadre des mandats que lui ont donné les pays, France y compris et que quand on ne veut pas que le budget de la France soit controlé par la commission européenne, on ne fait pas valider par le Parlement un traité qui ne fait rien d’autre que d’instaurer cette mise sous tutelle.

Mais revenons aux actes, Pierre Moscovici était ce jour à Bruxelle, dans le cadre d’une réunion du Conseil de l’Europe pour examiner toutes les propositions de “recommandations” aux pays de la zone Euro, propositions élaborées par la commission européenne.

Au vu des déclarations outrés de François Hollande le 31 mai dernier, jour où ces propositions sont devenues publiques, on aurait pu penser que Pierre Moscovici serait chargé de remettre les pendules à l’heure au moment de l’examen de ces propositions par le Conseil de l’Europe.

Manifestement, nous avions mal compris, et comme à son habitude, Moscovici a entériné tous les points proposés par la Commission Européenne, sans rien trouver à y redire.

Le résultat est que maintenant ce ne sont plus de simples propositions, ce sont des recommandations et Emmanuel Barroso a maintenant reçu un mandat du Conseil de l’Europe et donc du gouvernement solférinien, qui lui permet maintenant de rappeler à la France ses obligations, si des fois elle venait à dévier du chemin ultra-libéral qui lui est demandé de suivre.

Le programme approuvé par le gouvernement de François Hollande pour la France est édifiant par exemple : poursuite des “ajustements structurels” et de la baisse du déficits (point 1), baisser les prestations sociales des employeurs et s’assurer que le niveau du Smic ne s’oppose pas à la compétitivité des entreprises (point 2), supprimer les protections des professions règlementés (point 4), déplacer les charges sociales des employeurs vers la TVA (point 5), mettre en oeuvre l’ANI totalement et sans delais et lancer de nouvelles réforme du système de chômage plus “incitatives”pour le retour à l’emploi.

Le texte complet est ici

Bref, du pur chapelet libéral que Pierre Moscovici est allé annoner à Bruxelles avec ses collègues de la droite et de la “social démocratie” européenne.

Pendant ce temps, ici François Hollande et ses alcolytes poursuivent l’enfumage en faisant passer la commission européenne comme l’ennemi devant laquelle on ne cèdera pas.

Combien de temps tout cela pourra-t-il durer ?