A la découverte du BO Saint-Martin

Interview

Publié le juin 27th, 2013 | by Youhumour | 6 views | 1

A la découverte du BO Saint-Martin

Cette semaine, on vous fait découvrir le BO Saint-Martin, joli petit café théâtre, situé à Paris, dans le 11ème arrondissement, à quelques encablures de la place de la République.

Ses deux fondateurs, Dan BOLENDER et BONAF ont relevé le pari fou d’ouvrir un nouveau café-théâtre  dans la Capitale. En moins d’un an, le BO Saint Martin a réussi à se tailler une place de choix dans le paysage des cafés théâtres parisiens : Un accueil chaleureux, une salle cosy (70 places), un décor design et surtout une programmation diversifiée (16 spectacles par semaine) sont les clés de son succès.

Dan Bolender a débuté à la télévision en 1988, comme journaliste et chroniqueur aux côtés de Christophe Dechavanne puis c’est au travers de caméras cachées qu’il se fait remarquer. En 2000, il rejoint l’équipe de Laurent Ruquier pour « On a tout essayé », en 2006, il monte sa propre société de productions « Bolid Productions ».

BONAF est originaire de Béziers. En 1998, il arrive à Paris et débute comme réalisateur à la télé. Bonaf est un travailleur acharné qui a de nombreuses casquettes : comédien (il joue son one man show tous les mardis à 21h30) animateur télé (programmes jeunesse pour TF1, Teletoon), producteur, réalisateur et maintenant directeur de café théâtre.

Rencontre avec Bonaf, l’un des fondateurs et directeur du BO Saint-Martin

 À quelle date avez-vous fondé le BO Saint Martin ?

 Le théâtre existe depuis le 16 mai 2012. Il y a eu 10 mois de travaux, avant c’était une librairie de bandes dessinées.

Quel a été l’élément déclencheur dans votre décision d’ouvrir un café-théâtre ?

Je co-produisais avec Dan Bolender (mon associé et co-créateur du théâtre BO) mon premier spectacle « BONAF ».

Nous proposions aux spectateurs de se rencontrer après le spectacle en organisant des after show. La formule a rencontré un franc succès.

Nous avons eu alors une idée folle : Pourquoi ne pas ouvrir notre propre lieu. Un endroit convivial, festif, cosy et familial. Un nouveau lieu qui nous ressemblerait.  Nous avons alors cherché un local à Paris.  Et avons trouvé une librairie spécialisée dans la BD sur les grands boulevards.

Qui décide de la programmation ?

On décide tous les deux. Moi et mon associé Dan Bolender. Il faut qu’on soit tous les deux d’accord, si on n’est pas d’accord, on ne programme pas la personne.

Il s’agissait d’un immeuble d’habitation, comment se sont passés les travaux ? Quelles difficultés avez-vous rencontré ?

Nous avons vécu des bonnes journées de stress au moment des travaux. On a du casser un mur porteur, faire des gros travaux d’acoustique. On a fait une boîte dans une boîte. Mais c’est comme des travaux dans une maison, c’est toujours stressant et rien ne se passe comme sur le papier. Là, on peut crier dans la salle et mettre la musique à fond, les voisins sont tranquilles.

La déco du hall est très design, c’était un choix délibéré de votre part? 

L’idée est d’avoir une identité forte pour le théâtre. Je me suis occupé de cette identité visuelle: logo, bandeau pour les affiches, couleur … Le hall reprend la couleur cyan avec notre bar lumineux. Le côté design se retrouve aussi avec nos écrans plasmas. Nous avons aussi des expositions de peintures.

Est- ce que c’est rentable d’avoir une salle de 70 places ? 

Il est certain qu’on gagne moins qu’avec une salle de 400 places mais les charges sont aussi moins élevées. On répond à une demande. Les comédiens font leurs armes dans des petites salles de 30, 40 places parfois pas très bien équipés et ensuite, une fois qu’ils ont trouvé une production ou qu’ils veulent passer un cap, ils font appel à des salles comme la nôtre, avec une taille intermédiaire. Le théâtre BO est la mieux équipé sur la place de Paris en terme de lumières (tout est en LED), de son, de vidéo projection. Nous sommes aussi très bien placés sur les Grands Boulevards.

Est-ce que c’est plus dur que prévu? 

C’est dur car nous sommes une toute petite équipe à travailler au théâtre et il y a des milliers de choses à faire. Certains nous prennent pour des fous. Et ils ont raison

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaiteraient ouvrir un café –théâtre ?

Courage.

Quels sont vos rapports avec les autres cafés théâtres? 

Très sympa. Nous travaillons main dans la main avec certains cafés théâtre.

Depuis un an quels sont les spectacles qui ont le plus cartonné? 

Cela dépend des périodes mais on va dire, Domino (un carton auprès de la communauté antillaise), tous les spectacles des comédiens du ONDAR : Kevin Razy, Sacha Judaszko, Steeven et Christopher, Les Décaféinés, mais aussi Frédérick Gersal.

Quels sont vos rêves ? 

Que le théâtre BO Saint-Martin devienne un haut lieu de l’humour Parisien, au même titre qu’un Point Virgule.

Pourquoi faut-il venir au BO Saint Martin et que diriez vous aux spectateurs pour les encourager à découvrir votre salle ? 

Pour la modernité, le confort, un accueil chaleureux et convivial, très familial. Une proximité avec l’artiste. Venez au BO une fois, vous y reviendrez. Je ne vous vends pas du vent, c’est qu’on se sent bien chez nous, c’est tout simple.

Et aux artistes pour se produire chez vous ?

Si vous cherchez une salle bien équipée, bien placée, gérée par des gens qui comprennent ce que vous faites et qui sont réglos avec vous, venez tout simplement. Mais attention, en même temps, on ne prend pas tout le monde.

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