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Exercice physique: Une fois par semaine, aussi efficace qu'au quotidien ?

Publié le 28 juin 2013 par Santelog @santelog

EXERCICE PHYSIQUE: Une fois par semaine, aussi efficace qu'au quotidien?  – Applied Physiology, Nutrition and MetabolismAu moins 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine, c’est le consensus.  Mais des séances de 30 minutes par jour, 5 fois par semaine sont-elles plus bénéfiques qu’une longue séance d’exercice de 2 heures et demie le weekend ? La question valait le coup d’être posée alors que de nombreuses personnes sont dans l’impossibilité de se libérer un petit moment chaque jour. Cette étude canadienne, publiée dans la revue Applied Physiology, Nutrition and Metabolism fait le point.

La recommandation générale, pour les personnes âgées de 19 à 64 ans est de rester actif au quotidien et de pratiquer jau moins 150 minutes d’activité d’intensité modérée par séances de 10 minutes ou plus, comme, par exemple, 30 minutes d’exercice au moins 5 jours par semaine. Ou encore 75 minutes d’activité, mais intense, répartie sur la semaine. Si dans certains pays, la répartition est précisée, ce n’est pas le cas dans les lignes directrices de l’OMS.

Exercice physique et risque de syndrome métabolique : Sans surprise, alors que l’exercice réduit le risque de développer un syndrome métabolique, les personnes qui se tiennent à la règle, confirment bien ce bénéfice dans l’étude. Mais les chercheurs de la Queen’s University de Kingston (Canada) ont également analysé à partir des données de 2.324 adultes, âgés en moyenne de 41 ans, l’association entre la fréquence de la pratique d’une activité physique et le risque de syndrome métabolique. Les auteurs rappellent que le syndrome métabolique est défini par un ensemble d’au moins 3 facteurs de risque cardiovasculaire, parmi l’obésité, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète et un tour de taille élevé.

Les chercheurs ont évalué les facteurs de syndrome métabolique et équipé les participants d’accéléromètres pour évaluer leur activité physique au cours d’une semaine. La dépense énergétique a été calculée et les participants répartis en 3 groupes, inactif, peu actif et actif (recommandations ou plus).

·   Lorsque seules les séances d’exercice d’au moins 10 minutes sont prises en compte, 24% des participants sont définis comme actifs,

·   lorsque le total de l’exercice physique est pris en compte, 51% des participants sont définis comme actifs.

Lorsque le total de l’exercice physique est pris en compte,

·   les «  peu actifs  » ont un risque 3 fois plus élevé  de syndrome métabolique (OR : 3,34 IC : 95% de 1,91 à 5,87) que les «  actifs  »,

·   les « inactif », un risque plus de 4 fois plus élevé de syndrome métabolique (OR : 4,43, IC : 95% de 2,26 à 8,69).

Lorsque seules les séances d’exercice d’au moins 10 minutes sont prises en compte,

·   les « inactifs » ont un risque 3 fois plus élevé de syndrome métabolique vs les «  peu actifs  » ou «  les actifs  », ces deux groupes ne montrant pas de différence de risque significative.

En une ou plusieurs fois, pas de différence ! Lorsque le total de l’exercice physique est pris en compte, et que la quantité d’exercice physique recommandée est effectuée, il n’y a aucune différence de risque de syndrome métabolique entre les personnes qui pratiquent fréquemment ou plus rarement, comme une fois par semaine. C’est donc bien le montant total hebdomadaire d’activité physique qui impacte le syndrome métabolique et non la planification de cette activité. Mais, attention, soulignent les auteurs, une séance d’exercice physique prolongée peut ne pas convenir à tout le monde.

Source: Applied Physiology, Nutrition and Metabolism online June 20 2013 DOI 10.1139/apnm-2013-0049 

Is the frequency of weekly moderate-to-vigorous physical activity associated with the metabolic syndrome in Canadian adults?(Visuel Fotolia)


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