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Ainsi soient-ils, ou comment 5 séminaristes se frottent aux réalités de la société

Publié le 28 juin 2013 par Stephanier

Ainsi soient-ils - Saison 1 - Coffret 3 DVD et VOD

Ainsi soient-ils est une série télé française, diffusée par Arte fin 2012, créée par Vincent Poymiro et David Elkaïm.  Une mini série comme on dit, de 8 épisodes  de 52 mn. Cette série a bénéficié d’une promo assez marquante, notamment par la diffusion d’affiches sur un mode un peu « teasing » qui ne dévoilait donc, pas grand chose du contenu.

Nous suivons les premiers mois au séminaire des Capucins de 5 jeunes hommes qui se destinent donc à devenir prêtres. 5 hommes  issus de milieu bien différents : un fils de grand patron , un jeune breton plutôt « candide » , un ex taulard,…Le séminaire, c’est un peu un lieu de test. Ils ne sont pas vraiment engagés, n’ont prononcé aucun voeux. Simplement, ils apprennent à vivre ensemble, dans un lieu de prière entourés de prêtres-enseignants-guides. Ils éprouvent leur foi, leurs choix de vie.

Sans bien connaître cet univers, je pense pouvoir dire que le séminaire décrit est plutôt « moderne » et progressiste. Pas sur qu’il en existe sur ce modèle en réalité. Il est dirigé par le Père Fromenger, figure paternelle du séminaire. Personnage passionné la calligraphie chinoise.  Plutôt libre dans son existence, il refuse de plier sous les contraintes que lui affligent ses supérieurs.  Il se retrouve ainsi au milieu d’enjeux de pouvoir, de trahisons diverses et variées, en interne, puis venant de plus loin, de plus haut, de Rome…

Cette série ne s’éternise pas au séminaire, bien au contraire. Les séminaristes  vont à la fac, intègrent des associations caritatives, fricotent avec des anciennes maitresses, avec d’autres hommes…On est loin de l’image de l’homme qui se retire de la société après avoir eu une révélation,  sans faille et sans doute. Des thèmes bien actuels de la société sont présents : avortement, suicide, homosexualité, sans-papiers, …Et puis des thèmes plus universels sur la relation paternelle notamment, filiale ou non., sur l’amour et ses sacrifices.

On peut reprocher à cette série son côté caricatural : du genre, le breton qui n’est jamais sorti de son petit village si ce n’est pour aller en camp scout, la famille bourgeoise avec tous ses travers et ses drames, l’homosexuel qui ne s’assume pas, le pape mené par le bout du nez par sa « gouvernante », etc…Les situations s’enchainent assez vite, parfois même un peu trop vite pour être réalistes.

Pour autant, j’ai trouvé cette série plutôt agréable à suivre. Rien de révolutionnaire, on n’apprend pas grand chose sur la vie d’un séminariste alors que la série avait plutôt pas mal communiqué sur cet angle. Mais pour autant, certaines questions, en particulier la question de la sexualité des hommes d’église apparaît comme de plus en plus criante. D’autant plus pregnante quand on s’intéresse aux  jeunes prêtres, encore peu stabilisés dans leurs sentiments, dans leurs choix amoureux et sexuels.

La fin de la série laissait planer une suite : ce qui est aujourd’hui confirmé par Arte, une saison 2 est en cours…


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