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Critique Ciné : Broken City, polar flingué

Publié le 28 juin 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Broken City // De Allen Hughes. Avec Mark Wahlberg, Russell Crowe et Catherine Zeta-Jones.


Le monde du polar américain est très intéressant. Bien que je ne me souvienne pas vraiment du dernier polar que j'ai réellement apprécié, Broken City m'a tout de même fait pensé à Au Bout de la Nuit de David Ayer (avec Hugh Laurie et Keanu Reeves). Bizarrement, il y avait un peu la même ambiance pesante et pensée. Bien que le tout n'était pas nécessairement très réussi non plus. Ecrit par le jeune Brian Tucker (qui écrivait ici son tout premier métrage) et mis en scène par Allen Hughes (à qui l'on doit avec son frère From Hell et Le Livre d'Eli), Broken City déçoit par une mise en place longuet pour une fin prévisible et ratée. Dans un sable mouvant de clichés, les personnages tentent d'éviter de trop s'enfoncer alors que le film tourne en roue libre. Le scénario, bien qu'intéressant par moment manque de tension et d'attention. L'histoire quant à elle manque d'originalité. C'est pourquoi je me suis légèrement assoupi devant Broken City, profitant donc de ce moment de répit pour faire le bilan de ce que j'avais pu voir jusque là dans ce petit film. Il aurait pu être excellent (comme We Own The Night de James Gray par exemple et également avec Mark Wahlberg).
Engagé par le maire pour enquêter sur la possible infidélité de sa femme, un ex-flic devenu détective se retrouve au cœur d'une vaste machination politique.
Une histoire qui ne parvient donc pas à raisonner et reste un peu trop terre à terre. Si le début reste intriguant, on se rend très vite compte que ce n'est là que pour mettre en place les choses de façon rapide et balisé. Dans un New York de nos jours, je trouve que l'on est en droit d'attendre un film un peu mieux fichu et ambitieux. Broken City ne l'est pas vraiment. Il ne l'est que par le jeu de ses deux acteurs principaux. Entre un Russell Crowe (Les Misérables) plutôt convaincant et ferme, ou encore un Mark Wahlberg (Phénomènes) toujours aussi sympathique et agréable à l'écran, il y a du choix. Mais ce n'est pas pour autant que leurs personnages sont suffisamment sensés et utiles. L'existence de Broken City n'était donc pas nécessaire. Il pouvait ressortir de ce film quelque chose de très intriguant, de fascinant même (notamment car son ambiance film noir des années 60 reste intéressante) mais bien évidemment qu'il aurait fallu faire évoluer l'histoire et lui donner un peu plus de cachet. Surtout qu'Allen Hughes avait de quoi dans un New York sale et sali.
Mais l'exploitation de New York est bien trop minimaliste. La ville regorge pourtant d'endroits glauques mais Broken City préfère jouer la sécurité et donc ne pas trop s'éloigner. Finalement, ce que je retiens vraiment de Broken City c'est la prestation de Mark Wahlberg, qui, en flic disgracier, s'en sort merveilleusement bien et donne un peu plus envie de rester jusqu'au bout. D'autant plus que l'acteur donne de l'épaisseur à son personnage qui manquait déjà cruellement d'originalité lui aussi. Broken City joue donc sur des clichés déjà vu dans d'autres polars du genre, mais également sur des us au travers des gimmicks des divers personnages. J'aurais bien aimé que la critique politique qu'il y aurait pu y avoir par exemple soit mieux développée mais non, tout tombe plus ou moins à plat. Broken City finit donc dans on florilège d'invraisemblances et dans un empilement de choses et d'autres. Pas toujours très digeste malheureusement.
Note : 4/10. En bref, un polar complètement flingué. Dommage car Mark Wahlberg illumine la chose.


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