« Si nous n’honorons pas notre passé, nous perdons notre futur ; si nous détruisons nos racines, nous ne pouvons pas grandir. » Friedensreich Hundertwasser
Alain Mimoun, né Ali Ould Kacha Mimoun le 1er janvier 1921 à El-Telagh, dans le département d’Oran d’Algérie française, champion olympique du marathon en 1956 à Melbourne, est mort jeudi 27 juin 2013 à son domicile de Champigny, en région parisienne, à l'âge de 92 ans.
Mort en 2013 comme un signe du destin pour ce grand superstitieux, qui gagna l’or olympique devant le Tchèque Emil Zatopek, avec le dossard 13 (après un départ du marathon à 15h13).
Ce Champion des champions de légende, ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale chez les tirailleurs algériens, a remporté quatre médailles olympiques: l'or sur le marathon en 1956, l'argent sur le 5000m en 1952 et le 10.000m en 1948 et 1952.
« Il était fier qu’en tant que Français d’origine algérienne j’honore le drapeau tricolore. Cela donnait écho à ce qu’il avait fait dans le passé, bâtir un pont entre les deux rives de la Méditerranée, entre les peuples. » Brahim Asloum (champion olympique de boxe en 2000)
« C’était un type qui sortait de l’ordinaire. Il avait deux passions : la course à pied et la France. » Guy Drut (champion olympique du 110 m haies en 1976)
« Je me rappelle un match en Grèce, en 1959, en pleine guerre d’Algérie. Un lanceur de poids a lâché qu’on aurait pu jouer l’hymne du FLN et Mimoun est rentré dans une colère noire. Il s’est rué sur le gars, j’ai dû intervenir pour les séparer, car il était très attaché aux couleurs françaises. » Lamine Diack (Président de l’IAAF, sauteur en longueur pour la France)
« La France, je lui donnerais tout. Ayez l’amour du maillot. » Alain Mimoun, aux athlètes Français