Penthouse North // De Joseph Ruben. Avec Michelle Monaghan, Barry Sloane et Michael Keaton.
Je sais que je regarde énormément de téléfilm de seconde zone mais parmi des téléfilms, il y a parfois de bonnes surprises. Si je me suis lancé dans Penthouse North c'est avant
tout car le postulat de base de ce téléfilm me plaisait énormément. Bien que cela soit classique et qu'il fallait que je m'attende à ce que cela reste mécanique et bateau, j'ai tout de même
apprécié l'ensemble. C'était assez moyen certes, mais honorable par certains aspects. Accouché par David Loughery, à qui l'on doit le très agréable Harcelés mais
surtout le sous estimé Obsessed, le scénario reste parfois assez surprenant (dans une certaine mesure). En effet, du moment où nous sommes en face de la Sarah aveugle jusqu'à ce
qu'elle soit poursuit par un cinglé dans son appartement sans qu'elle ne s'en rende compte on est face à ce que Penthouse North fait de mieux. C'est haletant car l'on ne sait pas
ce qu'il va réellement se passer. C'était d'ailleurs l'occasion de voir Barry Sloane (Revenge) dans un rôle proche de ce qu'il peut faire actuellement en
télévision. Du coup, si vous l'aimez dans Revenge, vous avez des chances de l'apprécier dans Penthouse North.
Sarah est une ancienne reporter de guerre qui a perdu la vue lors d’une mission qui a mal tourné. Quelques années plus tard elle a reconstruit sa vie, elle habite désormais dans un luxueux
appartement au sommet d’un gratte-ciel avec son compagnon. Sa nouvelle vie paisible va tourner au cauchemar lorsque deux hommes armés s’introduisent chez elle et tuent son mari de sang-froid. Ils
cherchent quelque-chose, et ne partiront pas sans, Sarah prétend ne rien savoir, mais est-elle vraiment la victime ?
Penthouse North souffre cependant de quelques erreurs. Notamment le creux du scénario. Ce que je trouve dommage dans ce genre de films c'est qu'il y a toujours un moment où l'on
se demande si le scénariste a réellement prévu un film d'une durée relative d'une heure et demie. Certaines scènes s'apparentent donc à du remplissage. Le souci c'est que la mise en scène de
Joseph Ruben (Money Train, Mémoire effacée) ne donne pas de vraie envergure au film. Le fait que celui ci soit assez plat en soi n'aide pas
vraiment. Alors certes, certaines scènes sont palpitantes, et parviennent à laisser le spectateur avec l'envie d'en voir encore plus mais j'aurais peut être préféré quelque chose d'un tantinet
plus ambitieux. Comme vis à vis de Michael Keaton (Beatlejuice) qui à mon sens est un acteur qui mérite un peu mieux que ce personnage caricature dont il est
affublé. D'ailleurs, ce personnage est bien trop prévisible (sauf quand l'on fait sa rencontre au début, on ne sait pas réellement le pourquoi du comment).
Mais au delà de ça, le personnage manque aussi de charisme. Le twist final (qui était assez mignon, vous comprendrez si vous regardez Penthouse North) m'a plu. Je suis content de
voir qu'ils n'ont pas été jusqu'au bout de ce point de vue là. L'occasion était également de retrouver Michelle Monaghan (L'oeil du Mal) qui ne fait pas grand
chose au cinéma mais qui reste une agréable sympathique. Le fait est qu'elle n'est pas désagréable et qu'elle reste suffisamment convaincante en aveugle pour que l'on ait envie de croire à son
histoire. D'autant plus quand elle se retrouve à s'échapper ou encore que le spectateur est là on se demande pourquoi elle ne fait pas ce choix ou ce choix pour ne pas tomber dans le piège.
Ainsi, Penthouse North n'est pas la surprise que j'attendais mais il reste suffisamment sympathique pour vous faire passer un dimanche après midi pluvieux durant lequel vous
n'avez pas grand chose à regarder.
Note : 4.5/10. En bref, un thriller honorable qui sans être parfait parvient à nous réserver quelques bonnes choses ici et là.