Jour de fête

 

 
Je suis surpris en arrivant à Montparnasse : certains signes comme la facilité de déambulation montrent qu'il y a un peu moins de monde à la Gay Pride que les deux années précédentes, impression qui se confirmera par la suite sans que j'en tire une quelconque conclusion. Mais toujours cette ambiance bon enfant et beaucoup de jeunes heureux d'être là. Au départ de la marche quelques Hommens réfugiés au dernier étage d'un hôtel déploient une banderole sur la "dictature des minorités" sans grand effet. Cela me fait penser au barjotboy Xavier Bongibault qui avait annoncé crânement sur twitter qu'il viendrait, mais justement sur twitter il est trop occupé à dialoguer publiquement avec un de ses ex qui se répand en vilénies sur son compte, il finira dans la soirée par lâcher "Je suis las de tout comme un chardon séché qui n'est plus bon qu'à jeter", on ne va pas le plaindre en plus...
Descendu de mon char syndical, je file dans la foule retrouver quelques connaissances. Le soleil joue les alternances. L'avocate Caroline Mécary vient me saluer avec une emphase inhabituelle et un sourire radieux comme si nous étions au lendemain d'une victoire historique. Après tout c'est sans doute le cas.  Je double le char du Thalys qui s'affiche gay-friendly pour aller saluer le collectif Oui-Oui-Oui, puis je triche pour rejoindre l'avant du cortège par des rues de traverse. Je me retrouve devant la permanence d'Anne Hidalgo pavoisée d'affiches arc-en-ciel et ouverte pour l'occasion. Une fois les amis dispersés retrouvés, nous allons boire un verre, ce qui est un gageure vu que tout le monde à la même idée au même moment et au même endroit. Mais avec de la persévérance, on finit bien trouver une chaise accueillante et une boisson anisée hors de prix.
Avant de filer vers mon chez-moi retrouver un peu de quiétude, je traverse un Marais bondé, festif et court vêtu. Mais Paris vaut bien une fesse...