Cet E3 fut l’occasion d’assister une nouvelle fois à la sempiternelle guerre des consoles opposant Sony, Microsoft et Nintendo. Mais de nouvelles plateformes pointent le bout de leur nez. Ces outsiders ont-ils un avenir dans la redoutable industrie du jeu vidéo ?
La Ouya
Si les stands du plus grand salon de jeu vidéo au monde faisaient la part belle aux consoles next-gen, une machine, présentée non loin de là, a quand même attiré l’attention de nombreux curieux : La Ouya.
Cette plateforme, présentée en juillet 2012, arrive tout juste chez les gamers qui l’ont commandé. C’est en effet la première console qui a eu recours aux dons des internautes, dans le cadre d’une campagne participative sur le site Kickstarter. Ce projet, ensuite soutenu par divers investisseurs, a réussi à lever plus de 23 millions de dollars de budget. La machine utilise le système d’exploitation d’Android, qui est open source, ce qui permet aux développeurs de pouvoir facilement travailler dessus. Elle diffère de ses homologues, car elle ne permet de jouer qu’à des free to play : des jeux gratuits, qui proposent par la suite du contenu payant.
Ses caractéristiques techniques (puce Tegra 3, 1 Go de RAM), incomparables avec les machines next-gen, limite évidemment l’aspect graphique des softs. Mais son prix très agressif, 99 dollars, pourrait attirer l’attention des moddeurs ou amateurs de retro-gaming (grâce aux différents émulateurs présents). Reste à voir si le grand public adhèrera.
La Nvidia Shield
On s’attendait à beaucoup de choses de la part de Nvidia, mais pas à la présentation d’une nouvelle console portable ! La firme américaine, plus grande fournisseuse de processeurs et cartes graphiques pour PC, a décidé de s’attaquer au marché console. Et la Nvidia Shield a quelques sérieux atouts.
Dotée d’un écran 720p et de la dernière puce Tegra 4, cette portable tourne également sur Android et supporte les jeux de la Tegra Zone (optimisés pour les titres plus gourmands). Mais ce qui attire le plus les joueurs, c’est la capacité de streamer (depuis Steam) ses jeux PC dessus. Certes, il faut déjà posséder une machine équipée au minimum d’une GTX 650, mais le résultat final donne très envie ! Entre une 3DS au top et une PS Vita qui commence à sortir la tête de l’eau, quelles sont les chances de la machine de Nvidia ?
La « Steam Box » Piston
Respectée dans le monde entier, la firme Valve a également décidé de s’intéresser aux machines de salon. C’est ainsi qu’est né le projet Piston. Gabe Newell (le patron de Valve) et le constructeur Xi3 se sont mis en tête de construire une machine fonctionnant avec Steam, la célèbre plateforme de vente de jeu en ligne. Cette « Steam Box » arbore donc des caractéristiques qui la rapproche d’un bon PC, mais dans un format réduit. Le modèle de base devrait coûter environ 1000$ (environ 770 euros), ce qui réserve cette console à un public avec plus de moyens.
Une console Google ?
D’après les dernières informations, le géant américain Google s’intéresserait de plus en plus au monde du jeu vidéo. Les deux consoles présentées précédemment tournent d’ailleurs sur Android, et la firme aimerait en profiter. L’entreprise a d’ailleurs déclaré qu’elle travaillait sur une console ainsi qu’une smartwatch.
Un bon moyen de prendre position face à Apple, qui lorgne de plus en plus sur le monde du gaming. Quand on connait la puissance et le rayonnement de la firme de Mountain View, on se dit que le développement d’une console est tout à fait plausible.
Pensez-vous que ces consoles « alternatives » puissent bousculer le monde du jeu vidéo ?