Je pense que vous vous en doutiez déjà, Revolution n'est pas dans le classement de cette saison. Et à raison d'ailleurs. Je me souviens encore quand les prémices du projet
avaient été annoncé, et que J.J Abrams serait derrière la production. Eric Kripke, dont je connais le travail sur Supernatural (il y a officié
durant 5 saisons si mes souvenirs sont bons) et je me suis dit qu'il pourrait apporter un petit truc old-school à une série de science fiction de cette envergure. Il passe tout de même de la
série de The CW à une série blockbuster de NBC. Ce n'est pas rien. Si le premier épisode était plutôt correct il m'avait grandement déçu également. Pourquoi ?
Tout simplement car la série a choisi d'éluder une grande partie de l'histoire, celle de ce qu'il s'est passé une fois que la lumière a été éteinte. Si l'on a pu voir la fille de Ben et de Rachel
manger ses dernières cuillères de crème glacée, on n'a pas vu grand chose d'autre. Si, le grand manitou de l'informatique, le Kim Dotcom de Revolution, va tout
perdre en un clin d'oeil sauf sa femme qui l'aime bien plus que pour son argent (avant que Aaron ne se décide à l'abandonner pour sa soit disante survie).
Revolution tente de nous apporter alors quelque chose de différent dans le monde des séries de science fiction. Dommage, cela ne fonctionne pas vraiment. La faute dans un premier
temps à un casting de seconde zone qui minaude tout. De la très irritable Charlie incarnée par une Tracy Spiridakos que l'on a envie de gifler à chaque minute qu'elle passe à
l'écran ou encore Danny, son frère, incarné par l'un des pires acteurs que j'ai pu voir ces dernières années depuis Emory Cohen dans Smash. J'ai également eu du
mal avec Billy Burke dans le rôle de Milles avant que comme pour Charlie, l'acteur devienne un peu plus sympathique dans la seconde moitié de la saison. Et enfin David
Lyons qui m'arrache les cheveux tant que je le trouve insupportable. Cela vient à la fois de son personnage vide qui apparait souvent dans la série pour pas grand chose et parce que
l'acteur est tout simplement mauvais comme un cochon. Une fois passé le casting, nous avons les intrigues. La première partie de la saison patauge un peu trop dans un grand bordel pas très
rythmé.
C'est à mon sens grâce à elle que Revolution n'est pas totalement ratée. Elle a apporté quelque chose en plus, à la fois d'humain et des réponses à quelques mystères de la série (notamment comment s'est passé le black-out, est ce que l'on peut rétablir le courant, …). Et puis nous avons le très grand Giancarlo Esposito, exploité de façon très minimaliste mais toujours aussi grandiose. Quelques personnages secondaires vont par ailleurs se révéler, comme Aaron, un sidekick amusant pour Rachel qui n'est pas sans rappeler Hurley en moins benêt et puis Jason Neville incarné par JD Parlo qui petit à petit a pris de l'assurance et s'est amélioré (comme la femme qu'il convoite, Charlie). Finalement, Revolution s'achève sur une note encourageante après avoir débuté dans une pénombre pas possible. L'envie de voir la suite est là pour moi, surtout que les mystères qu'ajoutent les cliffanghers sont assez sympathiques.
Meilleur épisode : 1.19 "Children of Men"
Pire épisode : 1.04 "The Plague Dogs"
Et n'oubliez pas de voter pour vos séries préférées de la saison 2012/2013