A las cinco de la manana…
François Hollande a une curieuse politique économique : à Bruxelles, il pourfend la rigueur et invoque la nécessité d’une politique de croissance. Il passe pour un mou. Revenu à Paris, il dément faire une politique d’austérité mais sert les vis, essentiellement d’ailleurs en matière de recettes fiscales, ce qui lui vaut une réputation de Sarkozy de Gauche. C’est une politique de crabe.
Dieu merci, la réalité va se rappeler à lui : les dizaines de milliards d’euros attendus des hausses d’impôts vont malheureusement faire défaut, du fait d’une économie qui est en train de se disloquer. Il va donc falloir creuser dans le dur, c’est à dire la réforme de la sphère publique, c’est à dire la dépense. Problème : au bout de chaque niche, avantage ou ligne de dépense fiscale, il y a, hameçonnée, une clientèle. Ce sont les retraités, les familles, les agents EDF, les fonctionnaires, les journalistes, bref la France.
François Hollande voulait être Louis XVI, on va lui demander d’être Danton et d’abolir les privilèges. Sauf que contrairement à ce que l’on pense, les privilèges n’appartiennent pas seulement à la noblesse et au clergé, mais au Tiers-Etat tout entier, qui a accepté trente années d’incurie en échange de quelques miettes d’avantages acquis.
La France est un pays hypocrite rempli d’hypocrites, qui lèvent le bras au ciel en accusant la politique, l’étranger, son voisin ou l’Europe,de tous leurs maux tout en prenant soin que personne n’aille trop farfouiller dans leurs cahutes respectives où chaque placard a son squelette attitré.
Septembre sera chaud et si l’été s’annonce pourri, l’Etat, lui, s’annonce déjà sec !
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