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Lucia estrada - poeme

Par Ruedelapoesie @ruedelapoesie
LUCIA ESTRADA - POEME
Version originale sous la traduction
Traduction : Stéphane Chaumet (Seule la voix demeure)
Quand la nuit s’incline et semble prononcer ton nom, tu plonges tes mains dans l’obscurité et cherches à tâtons le corps "incernable" de ta mémoire.
Ce pressentiment au bout des doigts, la dense respiration de tout ce qui existe, t’oblige à demeurer dans l’ombre.
Aucune image ne tremble dans le miroir. Aucune surface n’a pitié de toi.
Tout est renvoyé sur soi-même et rien ne parvient à te refléter. Une pause, et le temps arrêté tombe sur ton silence.
Combien de mots prêt à s’obscurcir sous ta langue. Combien de désir dans les yeux qui s’ouvrent pour la dernière fois.
Éloigne-toi un peu et comprends que rien ne pourrait être le début ni le centre dans cette chambre fermée. Que tout sera dit d’un seul coup au milieu de l’ombre et très lentement.
Version originale
Cuando la noche se inclina y parece que pronuncia tu nombre, hundes tus manos en la oscuridad y buscas a tientas el cuerpo inabarcable de tu memoria.
Ese pálpito en la punta de los dedos, la densa respiración de todo cuanto existe, te obliga a permanecer en la sombra.
Ninguna imagen tiembla en el espejo. Ninguna superficie se apiada
de ti.
Todo está vuelto sobre sí mismo y nada consigue reflejarte. Una pausa, y el tiempo detenido cae sobre tu silencio.
Cuántas palabras a punto de oscurecerse bajo tu lengua. Cuánto deseo en los ojos que se abren por última vez.
Apártate un poco y comprende que nada podría ser el inicio ni el centro en este cuarto cerrado. Que todo será dicho de golpe en medio de la sombra y muy lentamente.

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