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Cause du décès: Femme

Publié le 01 juillet 2013 par Xmedinadealbrand @mujeresmundi

Linda Forsell - MujeresMundiProfil

Nom: Linda Forsell

Pays: Suède

Profession: Photojournaliste

Adage: «La violence conjugale est répandue dans tout le monde. Elle n’épargne pas ni des races ou d’origines socioéconomiques ni culturelles ou religieux»

La violence domestique n’a cessé d’augmenter ces dernières années, en dépit de la couverture des cas très médiatisés et de la formulation des lois plus sévères contre les agrésseurs. La violence contre la femme croître en nombre, sa nature de violence cachée entre les quatre murs familiers est une préoccupation pour plusieurs organismes. Tel est le cas de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a récemment publié une série de rapports[1] où indique que près d’un tiers des femmes ont été agressées physiquement ou sexuellement par leur compagnons. La directrice général de l’OMS, le Dr Margaret Chan considère le problème comme "un souci mondial de santé des proportions épidémiques." D’autres experts ont ajouté que le dépistage de la violence domestique devrait être observé à tous les niveaux de soins de santé. Les résultats ont montré: 40 pour cent des femmes assassinées à travers le monde ont été victimes de leur partenaire. Aussi, être maltraités par leur mari ou leur petit ami était le type le plus commun de maltraitance chez les femmes.

La violence domestique a de conséquences socioculturelles, économiques et psychologiques profondes et bien plus dévastateurs que nous pourrions imaginer. La violence conjugale comprend l’agression physique, sexuelle, verbale, émotionnelle et psychologique, et peut prendre la forme de menaces et d’intimidation ainsi comme de coercition économique, entre autres. La plupart des cas ne sont pas signalés et les victimes ne laissent pas trace d’eux.

Dévoilent un visage caché

Nicole Kashamuko, Samia Sawar, Maggie Wardle, Encarnation Rubio, Susana Chavez (… la liste est longue) ont un lien commun: toutes ont décédé à cause de violence domestique alors qu’elles avaient des origines culturelles et économiques différentes. «La violence domestique est répandue dans tout le monde, n’épargnant pas ni des races ou d’origines socioéconomiques, ni culturelles ou religieux», explique Linda Foresell. En fait, c’est une réalité que la violence domestique se produit dans tous les types de familles, riches et pauvres, urbains, suburbains et ruraux. Plus de 30 pour cent des admissions en salle d’urgence aux États-Unis sont des femmes qui ont subi des violences domestiques[2].

Cause du décès: femme, est un travail recherche sur la violence contre les femmes menée par Linda Forsell, Karin Alfredsson et Kerstin Weigt. Entre 2010-2012, Forsell a capturée en images la situation de la violence contre les femmes dans dix pays, en photographiant les survivantes et les militants œuvrant pour un changement. En outre, l’équipe a également interviewé les proches des victimes décédées à fin de raconter leurs histoires. Le résultat est un tirant d’eau de 150 cas aux Etats-Unis, Afrique du Sud, l’Egypte, la Suède, le Pakistan, le Mexique, le Brésil, le Congo, l’Espagne et la Russie.

Linda explique comment elles ont lancé le projet «Karin Alfredsson – qui possède une vaste expérience dans le domaine des femmes – a trouvée quelques statistiques de la Banque mondiale d’il ya une vingtaine d’années. Dans ces documents se mentionnait que la violence domestique, frappe et tue plus de femmes que les accidents de la circulation, le paludisme et la guerre ensembles. Evidemment, nous avons dit que cette situation insensée doit changer et nous devons faire quelque chose pour cela. Nous avons eu l’occasion de parler à certaines personnes de l’Agence suédoise de développement international (ASDI). Ils étaient tous d’accord sur la complexité du sujet et la façon comme cela est si peu est signalé comme un problème en soi et pas seulement dans la couverture médiatique des cas à part ». La principale source de financement pour le projet était en charge du ASDI ainsi que de la Fondation Trust Sigrid Rausing.

L’équipe a commencé par un voyage au Pakistan à fin de pouvoir avoir de matériel à montrer et commencer un travail de recherche plus approfondi «le premier voyage a été financé par Stieg Larsoon – l’auteur du best-seller The Girl with the Dragon Tattoo – Une fois la recherche débuté, nous avons comencé a créer un réseau de gens intéressés dans le sujet (…) Notre objectif était de mettre la question sur la table et se demander pourquoi il se parlait si peu du sujet, par rapport à d’autres thèmes dans les médias (…) Parfois, nous ne réalisons pas que où nous allions, la violence domestique est présente. Je dirais qu’elle existe dans tous les pays du monde, qu’il s’agisse de violence physique ou psychologique ».

Lors du choix des pays ciblés, l’équipe du projet ne voulait pas stigmatiser une culture ou une région géographique spécifique «nous ne voulions pas donner l’impression de donneur de leçons, sinon démontrer que la question de la violence domestique est une réalité, même dans notre propre pays».

Linda, Karin et Kersin ont voyagée pendant un an et demi dans dix pays différents et ont travaillée sur le projet en soit pendant neuf mois. Le résultat principal est une plateforme en ligne où les rapportages peuvent être lus. Il y a aussi une section où les gens peuvent télécharger les photos et des matériels pour des ateliers de formation «il était nécessaire de créer une plateforme qui nous permette d’atteindre le public le plus large possible. Quand on a parlée avec les ONG, nous sommes réalisés l’importance d’avoir de matériel qu’eux puissent l’utiliser dans leur travail. Donc, des manuels ont été élaborés pour préparer des ateliers et discuter les différents visages de la violence. C’est le principal résultat. Nous avions aussi publié et diffusé largement notre matériel. Les articles ont été publiés dans des magazines et des journaux en Chine, États-Unis. UU., et la Suède».

La violence domestique est un problème complexe. Ainsi que leurs effets, quelques-unes des causes de la violence sont faciles à repérer, d’autres sont profondément enracinées dans l’environnement socioculturel, ce qui oblige les victimes à garder silence de leurs expériences, en les considérant même comme une partie normale de la vie. Selon le rapport de l’OMS, seulement 25 pour cent des femmes victimes qui ont survécu à la violence, cherchent une aide médicale. Pire encore, un pourcentage encore plus faible de ces victimes chercher de l’aide juridique. Environ 86 pour cent des femmes ne sont pas en sécurité dans leur propre communauté et par rapport au nombre total de femmes assassinées, la plupart d’entre eux ont été tués par des personnes qu’elles connaissaient.

"- Bien que la violence a toujours été présente, le monde n’a pas à l’accepter comme une partie inévitable de la condition humaine Comme il ya eu des violences, des systèmes ont été aussi mis au point -.. religieux, philosophiques, juridiques et communautaires – qui ont grandi pour prévenir ou limiter les faits. Aucun n’a réussi complètement, mais tous ont apporté leur contribution à cette marque qui définit la civilisation — "[3]. Il est vrai que malgré les nouvelles lois qui ont été formulées, leur mise en œuvre a été médiocre dans certains pays. Par conséquent, la situation appelle à la bonne exécution des engagements pris par le gouvernement. Bien que le gouvernement a promis une tolérance zéro de la violence contre les femmes et les filles; des mesures énergiques doivent être prises contre les personnes impliquées dans des actes de violence, les atrocités et la discrimination contre les femmes. La violence domestique n’est pas une affaire privée ou familial à être résolus dans les quatre murs d’une maison. C’est un problème social très répandu dans toutes types de sociétés. Il y a le besoin urgent de donner la priorité à l’égalité des femmes, la sécurité, la dignité, le respect de soi et le droit de jouir des libertés fondamentales dans les programmes des gouvernements. Les mesures appropriées pour atténuer le problème de la violence domestique devraient être prises d’urgence à plus grande échelle.

Cliquer pour visualiser le diaporama.

Selon l’ONU, plus de 600 millions de femmes vivent dans des pays où la violence domestique n’est pas considéré comme un crime.

Le projet de Linda Forsell, Cause du décès: femme, fournit des renseignements précieux permettant de mettre en évidence la violence structurelle qui affecte les femmes dans le monde entier. Forsell travaille actuellement sur un projet sur la violence des cartels et de son impact sur les jeunes femmes au Guatemala «on parle beaucoup de gens qui sont tués à cause de la guerre civile. Mais il n’y a rien de ce qui se passe sur les gens ordinaires dans ce contexte».

Pour savoir plus sur Cause du décès: Femme, visitez le site http://www.causeofdeathwoman.com

Pour connaître plus sur le travail de Linda http://lindaforsell.com/

Article: XMA

Photos: Linda Forsell, du projet Cause de décès: Femme


[1] Globalement, l’étude de l’OMS a révélé que 30 pour cent des femmes sont touchées par la violence conjugale ou sexuelle de la part de leurs partenaires. Le rapport a été fondée en grande partie sur des études menées entre 1983-2010.

[2] Enquête réalisée en 2002 par l’American Bar Association – Commission de la violence domestique et les abus sexuels

[3] World Report on Violence and Health – Organisation Mondiale de la Santé. Octobre 2002.



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