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#lesfillesçavautrien

Publié le 01 juillet 2013 par Anosenfants

Lookwhativegot

J'ai oublié de vous raconter quelque chose de presque incroyable, qui a eu lieu lors du dernier atelier d'écriture. On se disait au revoir en se parlant de nos lectures du moment, et de celles à venir. Je pense qu'inconsciemment je devais avoir envie de résister à cette séparation qui me semblait insurmontable, en livrant, alors, le plus déchirant des appels au secours. J'expliquais ainsi à mes camarades de jeux que, depuis un an maintenant, je m'efforçais de lire un maximum de femmes écrivains, car j'avais réalisé que ma bibliothèque était massivement masculine. Pour moi, il ne faisait donc nul doute que les femmes avaient moins de place que les hommes et je prononçais cette phrase terrible : la littérature et la poésie féminines sont inférieures à celles des hommes.

Bang ! Oui... Moi... J'ai dit ça.. et je m'entends encore le dire. À l'heure de quitter la table d'exercice pour me lancer, pourquoi pas, dans l'aventure de l'édition, je dégringolais de ma chaise devant tout le monde. Lâchant mes pesants #aquoibon...  mes navrants #maissicestvrai #maissijevousledis #lesfillesçavautrien #jevauxquedallemoiavecmapoesie...

Je les ai aimé, car ils se sont révoltés. Outrés qu'ils étaient de m'entendre argumenter de telles âneries. J'ai aimé leurs claques, j'ai aimé leur saut d'eau sur la tête, j'ai aimé les coups de pieds aux fesses. Je manquais d'ambition et je voulais partager ma croix avec toutes les femmes écrivains... Médiocre...

Une guerrière sans ambition remporte des victoires sans butin.

Je persiste à penser que dans l'inconscient collectif un texte de femme a forcément moins de valeur que le texte d'un homme... Mais l'inconscient collectif, voilà un magnifique champs de bataille, non ?


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