Un article à lire absolument, sur le site de Télérama, expliquant la colère des graphistes face au manque de considération, aux manque de moyens, au manque de temps, au manque de culture auxquels nous nous heurtons chaque jours.
Le truc qui a mis le feu aux poudres, c'est les conditions dégueulasses dans lesquelles ont bossés des graphistes pour réaliser l'affiche de la fête de la musique. Affiche qui a finalement été confiée à une agence de com…
Morceaux choisis :
En France, jusqu’à maintenant,« seule la commande publique avait développé un rapport intelligent au graphisme, estime Pierre Bernard. Dans les pays anglo-saxons, même certaines entreprises privées y sont sensibles, mais dans notre pays, les responsables marketing en restent à la vision la plus grossière qui soit. Ils se moquent complètement de la dimension culturelle de ce travail ».
« On nous propose parfois 500 euros pour une étude d’identité graphique qui va au minimum prendre dix jours, explique Vincent Perrottet. A des gens qui ont fait cinq années d’études minimum, complétées de formation post-diplômes et de stages à l’étranger, on demande de travailler quasiment pour rien, ou à des prix inférieurs au montant horaire payé en usine. »
« Nos interlocuteurs, au ministère, sont des fantômes, ajoute Vincent Perrottet. Ils espèrent toujours que ça va se tasser, qu’on va fermer notre gueule, mais là, c’est devenu insupportable pour tout le monde. »
La lettre, du 9 mai, envoyée à Filippetti par l'Alliance Française des Designers à propos des conditions de rémunération et de la reconnaissance du travail par les marchés publics est à lire ici