Alors que les exploitants du gisement de Shah Deniz, en Azerbaïdjan, ont décidé d’utiliser le gazoduc Trans-Adriatic Pipeline (TAP) pour acheminer leur gaz vers l’Europe, Alexeï Miller (président de Gazprom) s’est montré pessimiste sur l’avenir du projet Nabucco.
Lors d’une conférence de presse, qui s’est déroulée à l’issue de l’Assemblée Générale des actionnaires de Gazprom, on a demandé au patron du gazier russe de commenter le choix du consortium azerbaïdjanais Shah Deniz II (qui s’est porté sur le projet concurrent TAP) et d’en dire un peu plus sur l’avenir du gazoduc Nabucco.
« Le projet Nabucco n’existe plus (…). Il est enterré » a déclaré M. Miller.
Destinés à réduire la dépendance de l’Europe au gaz russe, les deux projets TAP et Nabucco se disputaient les faveurs du gouvernement azerbaïdjanais pour l’acheminement de gaz vers l’Europe. « Nous nous trouvions face à deux projets solides qui se disputaient. Au final nous avons choisi le projet le plus solide« , a indiqué Gordon Birrell, directeur régional de BP.
Gazprom a lancé, en décembre dernier, la construction du projet South Stream, un gazoduc dans le sud de l’Europe qui doit passer sous la mer Noire. « Le projet TAP n’influe pas sur la réalisation de South Stream et en particulier sur ses capacités« , qui devraient atteindre 63 milliards de mètres cube en 2017, a cependant ajouté Alexeï Miller.