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Iraka aux voix du gaou

Publié le 03 juillet 2013 par Thierry Gil @daubagnealalune
Entre Ombre et Lumière, Iraka est en quête perpétuelle d’un nouveau langage poétique (photo © Thierry GIL)

Entre Ombre et Lumière, Iraka est en quête perpétuelle d’un nouveau langage poétique

Le slameur aubagnais est à l’affiche du festival Mimi sur les îles du Frioul le 7 juillet puis le 26 juillet aux Voix du Gaou en ouverture du concert d’IAM et 1995

Voilà cinq ans que le festival Les Voix du Gaou organisé à Six-Fours (83) offre au public ses plages musicales. Du 16 au 26 juillet, Santana, IAM, Arctic Monkeys, Lou Doillon ou encore le magicien des films de Kusturica, Goran Brégovic, viennent écrire une nouvelle page de cette belle histoire. Une histoire qui s’écrit au temps présent mais aussi au futur : dans sa volonté de faire connaître au public les nouveaux talents régionaux, les Voix du Gaou font appel à l’expertise de l’Union des Diffuseurs de Création Musicale (UDCM), antenne relai du Printemps de Bourges, en terme de repérage. Ainsi le festival choisit pour ses premières parties certains artistes repérés par l’UDCM.

En 2013, Alpes, Temenik Electric et Iraka ont été choisis pour défendre cette nouvelle scène. Une aubaine pour l’artiste aubagnais Philippe Arnoux, plus connu sous le nom de Iraka, déjà invité le 7 juillet au festival Mimi sur l’Île du Frioul en première partie de Rodolphe Burger. Iraka déroulera sa poésie et ses histoires, entre slam, rap et trip-hop, en ouverture du concert d’IAM et 1995 le 26 juillet à 20h. Sur la grande scène du festival, il sera entouré des musiciens qui l’accompagnaient lors d’une récente résidence de travail au théâtre Comœdia à Aubagne. Il y a là Arnaud Vecrin à la guitare, le batteur Carl Charrin et le bassiste Sylvain Terminiello, ses complices depuis bientôt un an.

Sur la scène du Gaou, Iraka jouera pour la énième fois « Le Sud », un morceau qui hante les esprits de celles et ceux qui ont croisé le chemin de ce poète stellaire en quête permanente d’un nouveau langage.

Bercé par des influences rap, jazz et rock, l’univers d’Iraka est à la fois sombre et lumineux. Tel un stroboscope, sa poésie émet des éclairs réguliers qui dévoilent le visage d’un artiste sensible à l’âme humaine et à ses blessures. Au fil des ans, Iraka est sorti du « je » pour tourner son regard vers l’autre, raconter « des histoires d’humains », sortir de son propre vécu. « J’ai l’impression de m’en éloigner, de récupérer des sentiments éparses » explique celui qui a l’impression de devenir chaque jour davantage l’interprète des autres : « Le fait de dire « je » est inscrit dans l’âme de la culture rap. Chez moi il apparaît de plus en plus dans la transcription. Je peux raconter l’histoire d’un autre. C’est une espèce d’ouverture. C’est le temps qui permet ça. Ça fait quelques années que je travaille ». Et puis il y a l’amour, « à fond » lâche t-il, ces chansons d’amour intemporelles. Iraka dit en avoir un peu sous le coude. Une façon aussi de donner en retour de tout ce qu’il reçoit des autres. Une traduction des sentiments mise en musique, maux à mots, qui reste le fruit d’une interprétation. Celle d’Iraka est unique.

Thierry GIL

Vendredi 26 juillet à 20h aux Voix du Gaou sur la grande scène.


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